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(YELLOW AND) BLACK FRIDAY !

Givors serait-il à présent sur les rives de la Bérézina ?

vendredi 10 novembre 2023, par Olivier

Sans doute pas, car cette bataille fut, on l’oublie trop souvent, une victoire. Alors disons plutôt sur la morne plaine de Waterloo, ou à la charnière de Sedan, avec les jaunes et noirs dans le rôle des panzers de Guderian, face à des Devils qui, eux, n’avaient plus le goût de rien. Coach Guillaume tenant, à son corps défendant, le rôle de Gamelin.

Par anachronisme, les Stukas, Messerschmitt, et autres Junker étaient en l’occurrence remplacés par des MIG (Made In Givors).

Nos Devils, relingés de neuf par la grâce de Colruyt, se présentèrent donc au stade de la Libération (cruelle ironie du sport) dans la froidure givordine, avec une équipe plutôt de bric et de broc, ce qui n’est pas à recommander face à des Givordins véloces des pattes de derrière et pas manchots des mains de devant. Avec le renfort de deux “Verts Reluisants” de Ternay, nous parvînmes néanmoins à aligner un quinze pouvant faire illusion.

1ER TIERS-TEMPS

L’illusion ne fut pas longue à se dissiper, puisqu’au coup d’envoi pourtant habilement botté par Eamonn, personne ne sembla désireux d’aller disputer la balle. Une pénalité et une réception loupée plus tard, touche et série de jeu à une passe pour les jaune et noir qui allèrent aisément à dame, sans que nos rose et bleu n’aient vu la couleur du ballon !
On comprit très vite que la soirée allait être longue et douloureuse, car, de ballon, il n’en fut guère question pour les nôtres, réduits au rôle de faire-valoir, et qui encaissèrent deux autres essais, l’un au près, l’autre au large, sans préjudice d’autres occasions vendangées par miracle, et ce premier tiers-temps se termina sans que nos Devils s’approchent si peu que ce soit des trente mètres adverses. Aïe, aïe, aïe.
MIG 3 DO 0

2ÈME TIERS-TEMPS

Après une solide piqûre grammaticale de Guillaume, qui fit remarquer l’absence d’ardeur défensive (Thibaut, Aurélien et Fred/Derf faisant figure d’exception) nos Devils semblèrent animés de meilleures intentions. Les plaquages se firent plus vigoureux, les courses plus tranchantes, la balle giclait vite des mains de Cyril/Côtelette mais tout cela restait un peu désordonné. Sur une des rares attaques de ligne, Diego mit par malencontre un orteil en touche, Nicolas, Samir et d’autres pilonnèrent la ligne d’en-but adverse, mais finirent par perdre le ballon : petit par-dessus, contre-attaque et dame. (pour l’anecdote, Eamonn avait auparavant tenté la même chose, la balle ayant, comme de juste, fini dans les mains givordines).
Les DO, donc, tentèrent beaucoup. Mais si, selon le dicton, qui ne tente rien n’a rien, qui tente beaucoup n’a pas forcément grand chose. Ainsi, une sorte d’espèce de redoublée initiée par Eamonn se termina bien entendu, après interception, dans l’en-but des DO. Ces MIG étaient impitoyables et tout ballon tombé (et Dieu sait s’il y en eut), toute prise en touche oubliée en route (et il n’y eut à peu près que ça) était immédiatement sanctionnée. Moyennant quoi, les Givordins pointèrent quatre fois en but durant ce tiers-temps.
MIG 4 DO 0

3ÈME TIERS-TEMPS

Ce n’était certes pas le courage qui manquait à nos DO, mais à peu près tout le reste. Ainsi, durant cette dernière partie, ils eurent beau se multiplier en défense, et faire preuve d’envie (qui était jusque là une spécialité de Béziers), ils ne purent qu’avancer dans le désordre et se faire une nouvelle fois perforer, soit par un barbu-casqué dont la rumeur prétend qu’il était, naguère, pensionnaire de PROD2, soit au terme d’une très simple combinaison qui vit leur “cinq-huitième” aller marquer en marchant d’un bon pas, soit encore après une touche foirée (pléonasme) et un contre rondement mené, soit encore après une série de jeu au près.
Toujours est-il que, vous l’aviez deviné, les jaune et noir allèrent encore quatre fois en terre promise, avant que l’arbitre ne décide de mettre fin au calvaire de la septième compagnie. La quille, bordel !
MIG 4 DO 0

DONC, SI MES CALCULS SONT JUSTES, SCORE FINAL : MIG 11 DO 0

Fort heureusement, la bière était fraiche, les cacahuètes salées, les lasagnes copieuses, la gnôle revigorante, tout ça dans l’ordre que vous voudrez. Après une “Sophie” entonnée par nos pioupious de 40, Raoul se montra à nouveau à la hauteur de son surnom, avec le concours de son ami Hugues.
On fera mieux la prochaine fois, c’est du moins à espérer. En attendant, pour ceux qui veulent en savoir plus, rendez-vous pour le beaujolpince.

Courageusement présents : Fred/Derf (TC sans PC), Kevin, Flo (acromio), Samir, Nicolas, Aurélien, LoloCrevette, Cyril/Côtelette, Bert Larg, Eamonn, Fred Sailor, Sébastien, Mathieu, Dieg, Thierry, Thib (déchirure ischio-jambiers), Steph, Alain F
Et dans le staff, Coach Guillaume, Olivier S, et en invité surprise Laurent Minvielle.

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