Quoi ? Feurs !

Hélas, comme souvent, le valetudinarium affichait complet, et certains étaient indisponibles, qui pour tenir la main de leur grand-mère pendant l’accouchement, qui pour assister au concert de Maurice Chevalier, et c’est encore une équipe fort remaniée qui se présenta sur le pré ; nous craignîmes même de ne pas nous compter quinze au coup d’envoi. Toutefois, nos adversaires n’étaient pas mieux lotis, mais avaient choisi de résoudre le problème en faisant appel à des renforts à peine sortis de l’âge nubile. Deux de ces jouvenceaux nous renforcèrent également ; l’arbitre était tout aussi juvénile, mais néanmoins ferme, le sifflet strident et les bras évoquant un sémaphore passé par la Hitlerjungend.

1ER TIERS-TEMPS

Nos adversaires en sanc et or, comme disent les Catalans, au lieu d’écarter à tout va, comme leur jeunesse leur aurait permis, décidèrent de rester dans la tradition forézienne, et donc d’user et abuser de jeu à une passe, de départs au ras, moins efficaces que la mort du même nom, et de retours intérieurs comme autant de retours d’âge. Ils ne semblaient pas voir que notre défense rejouait “Verdun, on ne passe pas.” Pour le reste, ce fut un peu comme à l’habitude, nos botteurs semblant fermement décidés à ne jamais trouver une touche, ce qui valait autant, car nos lancers finissaient immanquablement dans les mains adverses. Mis à part quelques tentatives de Pablo ou Fred Sailor, les DO passèrent donc leur temps à défendre, malgré la présence in extremis de Guillaume, malheureusement trop handicapé pour faire preuve de son “jump” habituel.
Et donc, fort logiquement, nos adversaires, au bout de 72 pénalités jouées près de la ligne, finirent par aller à dame. Et les DO leur rendirent très vite la pareille (génital, ajouterait Pierre Dac) ; après l’essai, le dernier à s’extraire du cuchon fut un des jeunes foréziens. C’est donc à lui que l’essai sera accordé. Pour une fois qu’on marque un essai, c’est pas nous.... Enfin bon.
FEURS 1 DO 1

2ÈME TIERS-TEMPS

Que dire, sinon que ce tiers-temps ressembla comme un photomaton au premier, avec un terrain lourd, des jambes idem, des mains aussi gourdes qu’une candidate à la téléréalité, et que les deux essais inscrits le furent à peu près dans les mêmes circonstances, le notre étant œuvre de Samir qui sut s’extraire d’un énième tas.
FEURS 2 DO 2

3ÈME TIERS-TEMPS

La même ; des DO entreprenants et courageux en défense, au point d’écoper de deux cartons jaunes, les fautifs étant Steph, puis Bert le Grand, et en toute fin finale, les gars de Feurs découvrant enfin les vertus de l’attaque (enfin, pas trop quand même) au point d’inscrire deux essais, dont le dernier, en toute fin, n’était pas aplati, selon des témoins dignes de foi, et même de foie, comme le prouva leur comportement dans l’après-match.
FEURS 2 DO 0

AU FINAL : FEURS 4 DO 2

Troisième mi-temps d’excellente facture, couscous royal de qualité, les DO retrouvant leur supériorité dans le domaine de la chanson. Et, en guise de touche finale, une gnôle de poire digne de Jo le Trembleur.

Présents : Diego, Fred Sailor, Math, Thib, Steph, Eamonn, Pablo, Guillaume, Thieraoul, Patrick, Alain F, Sam, Bert Largo, Bert Ch’ti, François, Marco, Pierre

Dans le staff : Renato glabre, Eric Doyen et Flav Prez.

En espérant rendre bientôt leur invitation à nos voisins.