Soirée canadienne

Les festivités sont organisées à Andrézieux par les Narcos et doivent débuter à 18h pour cause d’absence d’éclairage sur le terrain. Chacun arrive comme il peut, en ordre dispersé et en bravant les encombrements de fin de journée. Pendant ce temps, une partie de touch rugby est organisée, laissant le temps aux DO et aux Narcos de se retrouver pour un bref échauffement. La soirée est douce, la température clémente. Une légère brise ébouriffe nos chevelures rebelles, mais on fera avec.

Guillaume de Montbrison, notre referee pour la soirée, nous donne des indications sur les règles et promet un arbitrage fluide favorisant le jeu. Cool. On jouera sous les couleurs des DO, ce qui donne l’occasion d’étrenner les nouveaux maillots - seyants et flattant la silhouette des plus affûtés, et les bourrelets des autres.

C’est parti pour deux fois vingt minutes, dans la belle lumière d’un soleil couchant de fin d’été.

1ère mi-temps

Le camp canadien est garni de quelques beaux bébés et la partie s’annonce engagée. Le coup d’envoi est donné par un 9 malicieux qui surprend le placement des DO. S’ensuit une suite d’attaques nord-américaines qui privent nos vaillants de ballons et les poussent à la faute. Hors-jeux de ligne, plaquages discutables, fautes de mains… Poussés par un excès d’enthousiasme, les ligériens exposent toute la palette de leur talent pour se faire siffler. Adieu la fluidité de jeu promise par notre arbitre : nous ne lui laissons pas d’autre choix que de nous sanctionner moultement. Il en résulte que les canadiens flirtent avec notre en-but, et que la punition n’est évitée que par une défense acharnée - qui restera le point positif de cette première mi-temps.

2ème mi-temps

Le deuxième acte ne verra pas beaucoup plus de discipline que le premier mais, heureusement, un peu plus de réussite.
Grâce à quelques ballons grattés ou chipés en touche et une défense toujours solidaire, nos héros contiennent les multiples coups de boutoirs occasionnés par les sanctions infligées par l’arbitre. Mieux, ils mettent à mal les canadiens, peut-être un peu émoussés par l’accumulation de rencontres(car ils avaient joué d’autres équipes au cours de leur séjour). Quoi qu’il en soit, cela finit par sourire et Sergio franchit la défense, allonge le pas et marque, au grand dam de ses genoux.
Laurent aura moins de chance, stoppé un poil avant l’en-but, mais Baptiste s’y file aussi et perfore la défense dans son style si caractéristique. Rattrapé, il se défait de son adversaire, désespérément accroché à ses basques mais impuissant à freiner son élan. “C’est l’inertie”, commentera-t-on sur la touche. Et de 2.
Ensuite, Yohann des Narcos se saisit de la gonfle sur une action qui m’a échappé car j’avais la tête dans le gazon. Il s’élance vers la terre promise, qu’il atteint au terme d’une course qui lui vaudra l’honneur d’être désigné homme du match par nos adversaire, hésite un peu sur le choix de la ligne et marque.
Les dernières minutes de la rencontre voient la révolte canadienne, qui, profitant de nos fautes incessantes, finissent par marquer à leur tour. Game over, 3 essais à 1, haie d’honneur, congratulations et direction la douche.

3ème mi-temps

Après une toilette rafraichissante, vient le temps de la détente. Les discussions autour de quelques bières permettent de faire connaissance. L’assemblée est nombreuse car les visiteurs sont accompagnés de leurs épouses, et même carrément en lune de miel pour certains. Aaawww, so cute !

Discours, échanges de cadeaux, échanges de tenues (les DO ont quasiment tous été repeints aux couleurs canadiennes - il va falloir rééditer des polos “30 ans”). À noter le coup de maître de Marco qui, ayant oublié son polo, a emprunté à Diego son sweat shirt brodé Devil Oldies, puis l’a échangé avec un canadien filiforme et un peu trop long en bras pour la coupe du sweat.
Le petit Greg est remis à Fred, en tant que victime d’une agression autorisée qu’il jugea injuste.

La Paëlla est savoureuse et appréciée. Nous entonnons la chanson des Devils entre la tarte aux pommes et le fromage, puis une Sophie de bonne facture, que Diego et Thibaut s’appliquent à mimer histoire d’en faciliter la compréhension aux anglophones. Il n’est pas certain qu’ils en aient apprécié toutes les subtilités, mais je crois qu’il ont saisi le principe général.
Les Canadiens nous régalent d’une chanson faisant appel à l’expression corporelle, suivie d’une variation sur l’air de Yellow Submarine dont j’ai cru comprendre qu’elle contait leur périple à l’occasion de cette coupe du monde. Nous ripostons par un Dirty Old Town un peu hésitant, mais permettant aux Canadiens de se joindre au chant, et sommes enfin gratifiés d’une chanson québécoise interprétée avec cœur par l’une des invitées - émouvant.

Merci à l’organisation impeccable. Big up à Samir pour nous avoir permis de rencontrer des joueurs venus de loin.

Les joueurs :

Samir, Bertrand le Large, Fred Sailor, Olivier, Sylvain, Laurent Le Merdier, Eric, Kevin, Cyrille Biscotte, Raoul, Thibaut, Diego, Marco, Grand Bertrand, Baptiste, François, Mick, Yannick, Stéph, Yoann, Rémi, Sergio, et un joueur des Narcos qui aura la gentillesse de se dénoncer car il n’y a pas eu moyen d’obtenir son prénom.

Les soutiens de bord de pré :

Corinne, Biblis, Sylvie, Alain B, Alain F, Marcel, Fabien et ses associés, Pierre, Guillaume, et ceux qu’on a oublié de mentionner.