Tournoi Richard Ollier

Nous y sommes donc retournés avec plaisir, espérant aussi y retrouver un certain appétit, une envie qui nous avait fait défaut, ces temps derniers, notamment au Puy.
L’effectif était intéressant en nombre (25 joueurs) ; en qualité aussi avec l’apport de 3 « jeunes vieux » joueurs de rugby.

En terme d’organisation, cela se passa selon les « particularités habituelles » à ce tournoi : 3 équipes (Globe Trottar, St Genis et nous), donc, 3 matchs, mais, avec en première partie, toutes les premières mi-temps, et ensuite, toutes les secondes… original, mais, cela permet : 1- de souffler, 2- de faire tourner l’effectif tranquillement, et 3-d’avoir l’impression de faire 4 matchs de 12 min au lieu de 2 matchs de 24…. Je ne suis pas sûr d’avoir été clair….
Enfin bref, j’me suis compris…

1ére mi-temps du match DO- St Genis. (1-1)

Après les blagues dans le vestiaire, l’échauffement s’est fait dans un silence et une concentration de bon aloi. Et, donc, l’entrée en matière fut bonne, le match équilibré. Ca joue des 2 cotés, avec de l’alternance.
Soudain sur un (petit) fermé, le long de la ligne opposée, Eamonn, notre irlandais au jeu si …romantique, pour ne pas dire imprévisible, s’échappe, et après une course ondoyante, crochète le dernier défenseur et marque en coin.
La réaction des Sans Génie ne se fait pas attendre. Ils s’installent chez nous et après un pilonnage intensif, marquent un essai mérité. Notre baroud d’honneur, un peu désordonné, n’y fit rien : on en resta là.

1ére mi-temps du match DO - Globe Trottar (1-0)

Suite au débriefing de Jeff après notre 1er match, l’accent est mis immédiatement sur le soutien et la lutte dans les rucks. Notre domination est assez nette territorialement, mais nous avons du mal à conclure. Plusieurs tentatives, dont celle d’Eric, échouent au pied des poteaux.
Finalement, sur un beau mouvement d’ensemble,et en ayant déplacé leur défense plusieurs fois, le ballon est écarté vivement grand côté et offre à Chris Def, en position de centre, l’occasion faire parler ses cannes, de prendre un intervalle qui lui tendait les bras et d’aller droit entre les perches. Splendide !

2e mi-temps du match DO- St Genis.(0-2)

Nos amis de St Genis mettent d’entrée de jeu la main sur le ballon et nous avons quelques difficultés à construire. Ils nous marquent 2 essais en 5 minutes en passant par les ailes en profitant de notre placement (ou replacement, plutôt) approximatif.
A l’initiative d’Alex, les DO réussissent alors à monter leur niveau de jeu et font le siége des 22 adverses, mais les locaux, très agressifs sur leur ligne, n’avaient visiblement pas l’intention d’encaisser un essai et ont repoussés toutes nos tentatives, que ce soit dans le petit périmètre ou dans le grand champ.

2e mi-temps du match DO- Globe Trottar (1-0)

Pour ce dernier round, on avait mis de la « jeunesse » sur le pré et la remontée de ballon rageuse effectuée par Laurent, renversant quelques défenseurs adverses sur 40 mètres, en fut l’éclatante démonstration… Autant dire que l’essai de Chris Bertier, plein d’autorité, traversant les 22 mètres Villeurbannais, en toute quiétude, avec encore du soutien à sa gauche, fut en tout point mérité.

Puis, arriva le fait du match : on jouait depuis 5 minutes et nos deuxième lignes avaient décidés de se partager le temps de jeu. Bertrand piaffait d’impatience sur le bord de la touche et il était temps pour lui de rentrer à la place de Mike. A la faveur d’une mêlée coté opposé, il entra sur le terrain, exhortant le remplacé à sortir avec force démonstrations. Las, il n’avait pas franchi la moitié du chemin que …. nous fûmes plongé dans un noir très épais : le préposé à l’éclairage, sans doute apparenté à celui de l’Etivaliére, avait tout coupé. Le match était terminé… sous les applaudissements et les « Bertrand ! Bertrand ! » d’une foule en liesse…
Comme de juste, ce fut SA soirée et nous l’avons entouré de toute notre prévenance : avant la douche (« il reste de l’eau pour Bertrand ? »), avant la Bière (« ne te presse pas, le fut est sûrement vide… »), et tout à l’avenant…
De plus, il se murmure qu’un membre de sa famille était présent : il faut dire que la ressemblance était frappante…

Pour en revenir au Tournoi, des équipes joueuses, du mouvement, bon esprit, pas de gifles ni de contestations (merci Antoine), arbitrage nickel, tous les participants semblaient satisfaits.
Et ceux de St Genis l’étaient d’autant plus de constater que les équipes d’Anciens présentes ici n’en avaient pas que le nom : une très récente expérience contre une équipe du Nord Isére
avec des anciens très « verts » (entre 30 et 35 ans) ne leur avait pas laissé un excellent souvenir…
Nous étions donc bien tous dans la même communauté de pensée : notre équipe à ce Tournoi affichait un âge moyen de 43 ans (mais faut dire qu’on avait sorti Marco, ça améliore drôlement la moyenne …)

De notre côté, nous ne dirons pas que tout fut parfait, certes non.
Mais ce fut sérieux et appliqué, rigoureux sur les fondamentaux (rucks, plaquages,…). On voit toujours quelquefois des choses bizarres, notre 10 irlandais tente encore des passages de bras inappropriés, ou des passes à l’aveugle (oui, Olive, on jouait avec un aveugle...) un peu déconcertantes, mais il y a de manière générale moins de déchets que dans nos matchs récents : moins de ballons tombés, moins de placages manqués, plus de combat. Le minimum syndical, si on veut se faire plaisir.
Et du plaisir, il y en a eu, le jeu est resté ambitieux, tout le monde a touché le ballon, le vestiaire et la soirée ont été joyeux.

Car, je vous rassure, il y a eu une soirée, où l’épouse de Richard est venue nous remercier en quelques mots mesurés pour notre esprit.et notre fidélité
Ensuite, il y eut le moment de la bière, avec une caractéristique surprenante : la tournée du patron est arrivée avant que Diego ne parle de prendre la dernière…
Il faudra en parler à notre buvetier habituel....
Puis, Paella, confectionnée devant nous par un vrai pro.

Et on est rentré chez nous, à regret, mais on est pas d’ici….

Tableau d’honneur :
Le fait du match : l’essai de Chris Def
L’homme du match : Bertrand, bien sûr…
La phrase du match : « si on m’avait dit après l’entraînement de jeudi dernier, qu’on jouerait comme ça aujourd’hui, je l’aurai pas cru » (Laurent)