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Un festival presque parfait

National 2022

mercredi 8 juin 2022, par Olivier

Enfin, après deux ans de jeûne et d’abstinence, le festival UFAR, point d’orgue et acmé pas vraiment juvénile de la saison, était de retour, et, pour comble de bonheur, l’organisation en avait échu aux toulonnais du XV du muguet ; occasion unique, pour les nôtres, de mettre en pratique, face à des adversaires inhabituels, les enseignements de notre Renato salvateur (clin d’œil aux vieux cinéphiles) ; bref, c’était, pour reprendre un slogan plein d’esprit, la tournée des rades !!!

Arrivée le vendredi soir de notre troupe, tous frais comme des gardons, remontés comme des coucous, affûtés comme des lames, chauds comme des baraques à frites, prêts à faire un malheur.
Retrouvailles, boissons abondantes ainsi que l’exige la diététique sportive, exercices vocaux et plaintes de voisins quelque peu grincheux, enfin, glissons...

APÉRITIF : FAIS PAS L’MAYOL !

Mais oui, c’est bien dans l’antre du “ércété” que nous étions invités. Ah, voir, toucher, et pour certains, fouler cette pelouse mythique, où se sont illustrés tant de grands noms du rugby et de la “hougne” ! Quel bonheur, même si l’organisation paraissait quelque peu défaillante ! Fut d’abord proposé à notre admiration un match de Barbarians, regroupant les éléments les plus représentatifs des équipes inscrites. Nos chers Renato et Guillaume y brillèrent de mille feux et impressionnèrent certainement nos potentiels adversaires. Tant mieux.
Ensuite, nous eûmes droit à quelques matches quinquas. Nos joueurs furent répartis dans deux équipes, la grande majorité d’entre eux étant associés à nos voisins annonéens, emmenés par le légendaire autant qu’inusable Pat Perret. Là aussi, excellente prestation des nôtres, Marcel, DOYEN DU TOUNOI, ne commettant aucune faute de goût et s’appliquant à faire rebondir le jeu, ce qui lui valut une superbe “salida a hombros”.

PLAT DE RÉSISTANCE : TOUS EN SEYNE

Après une nuit plutôt courte, le dimanche était consacré aux choses (un tout petit peu) sérieuses, à savoir le tournoi proprement dit ; le menu en était copieux avec cinq matches au programme, dont la durée était, nous le supposons, à la discrétion des arbitres qui n’avaient visiblement pas la même marque de montre.

CHAPITRE 1 : XV DE L’ABSINTHE
Nous voici donc de bon matin confrontés aux Pontissaliens (habitants de Pontarlier). Gaillards connus pour leur emblématique boisson, qui, à la différence du 69, a une odeur d’anis. Connus également pour leur rudesse et leur jeu direct. Décidés à ne pas s’en laisser conter, les DO, au milieu de terrain densifié, prenaient rapidement le jeu à leur compte et montraient de belles intentions offensives. François était bien près d’échapper à leur défense, mais était à deux doigts d’y laisser un œil (ou l’inverse, j’ai plus ma tête). Nonobstant, les nôtres gardaient constamment le contrôle des opérations, la défense se montrant, de plus, intraitable. Les gens du Doubs, qui, donc, ne l’étaient pas tellement, ne furent jamais dangereux, même en fin de partie, lorsque leur ouvreur, pour répliquer sans doute à notre Alain, représentant des gros pardessus, tenta, lui, un petit par-dessus, qui fort heureusement se termina dans la confusion. Unique tentative de la part des hommes venus du pied du Jura, mais un peu tard.
DO 0 PONTARLIER 0

CHAPITRE 2 : CIAPPACANS
C’était une tout autre épreuve qui était réservée aux DO, à savoir les Ciappacans, venus de Nice, et qui avaient fait jusque alors une forte impression. Ces azuréens alignaient en particulier un ouvreur justement qualifié par Marcel de “raptaret”, mais doté de jambes de feu. On suppose qu’il était en outre peu doué pour les études, car il redoublait beaucoup. Il s’agissait donc d’être particulièrement vigilants en défense, face à cette équipe très joueuse, qui nous imposa de grosses séquences de domination. Mais les DO refirent “Verdun, on ne passe pas” et atteignirent la mi-temps en gardant leur en-but inviolé. Après les citrons, nos gars s’enhardirent et se mirent à imposer leur jeu. Guillaume infligea aux gars de la Riviera un ou deux “50/22” propres à casser le moral de l’équipe la mieux disposée. (NDLR : il n’est pas exclu qu’il y ait confusion sur ce point : dans mon souvenir ces 50/22 ont été placés au match suivant). Et dans cette situation, qui d’autre pour débloquer l’affaire que notre Lomu blanc, j’ai nommé Baptiste, qui, lancé plein champ, finissait sous les poteaux. Voilà de quoi scier définitivement les pattes aux Niçois, qui mal y pensent encore aujourd’hui.
DO 1 NICE 0

CHAPITRE 3 : ROSÉS DE L’OVALIE
Suite des festivités avec des Rosés qui jusque là, ne nous avaient pas parus très frais, mais plutôt lourdingues et jouant presque exclusivement au ras. Il existe toutefois des matches-pièges, d’autant plus que les Provençaux avaient opportunément fait appel à la main œuvre extérieure, recrutant le raptaret ci-dessus mentionné, et le mélanoderme du Beaujolais dont il sera question plus loin. A la suite de quoi, les DO furent sevrés de ballons pendant toute une mi-temps, et durent avant tout s’employer à défendre et à faire tomber du gros, faute de quoi on risquait la mort, au ras. Ce qui fut fait. Ensuite de quoi il fut décidé de mettre enfin la main sur le ballon : Belle prise en touche de Sylvain, jeu en première main et Baptiste, encore lui, au milieu des perches.
Domination de nos joueurs qui, maintenant, campent dans les 22 adverses, pénalité et belle occasion d’asseoir notre domination, mais court-circuit neuronal de PFD qui décide alors d’aller emplafonner un adversaire : pénalité retournée, ce qui ne sera finalement pas trop grave, car sur un côté fermé habilement joué par Renato, Thibaut va marquer en marchant d’un bon pas. Le piège n’a pas fonctionné et nous pouvons sacrifier à la bienvenue pause méridienne avec un bilan très positif de deux victoires et un nul
DO 2 BRIGNOLES 0

CHAPITRE 4 : HARLE XV
Était-ce à cause de la bourgognitude de nos adversaires, toujours est-il que l’après midi s’annonçait sous des auspices qui valaient presque ceux de Beaune. Mais les gars d’Auxonne, rudes, prenant le milieu du terrain, n’étaient pas là pour beurrer les sandwiches. Il fallut, encore et toujours, s’appliquer en défense. Ensuite, l’affaire fut pliée en quelques minutes, d’abord par Guillaume, qui décalait parfaitement Alain, lequel, tel un Baptiste miniature, s’arrachait à la défense pour aller à dame. Ensuite, feinte d’œil de Renato, fermé joué avec autorité par Nico, et Lolo se retrouvait dans un tout petit couloir. Mais nous savons que chez lui, la largeur d’esprit compense l’étroitesse des épaules, et il ne lui en fallait pas plus pour aller à son tour en terre promise.
Tout était dit à la mi-temps, et le second acte fut placé sous le signe de la défense et du sang-froid, grâce à quoi nos Bourguignons rentrèrent bredouilles.
DO 2 AUXONNE 0

CHAPITRE 5 : CEPS BEAUJOLAIS
Non, mais, vous vous rendez compte ? Avant le dernier match, trois victoires, un nul et zéro essai encaissé, comme la France 1977 !! Un tournoi d’ores et déjà réussi. Mais le dernier col hors-catégorie se profilait devant les DO : les Ceps Beaujolais. Et Dieu sait que ces ceps-là n’étaient pas bons à cueillir. Il proposaient une animation sur le thème Astérix, potion magique comprise, mais pour leurs adversaires, c’était plutôt Astérix et périls !!
Une équipe solide, joueuse, avec un animateur mélanoderme et pas très âgé, impérial en touche, infernal au ras, présent au large, bref, un poison.
Alors, nos gars s’arc-boutèrent encore en défense, et nous autres, sur le bord du terrain, nous demandions quand le référé allait enfin se décider à siffler la mi-temps, quand, sur un énième départ au ras de la mêlée, le poison en question pointait en but, mettant ainsi fin à notre “clean sheet”.
Pas grand chose à faire, pas grand chose à dire, encore de la défense et peu d’occasions pour les nôtres de revenir au score : les meilleurs avaient gagné.
DO 0 VILLEFRANCHE 1

EPILOGUE :

Donc, une cinquième place pour les DO. Une performance qui en appelle d’autres. Le trophée fut remporté par nos amis les Pan Tintats de Beaumont-de-Lomagne, qui nous feront le plaisir de nous accueillir en 2023. La soirée dite “de gala” souffrit d’une organisation surprenante, voire inquiétante, mais que nous qualifierons in fine de minimaliste. Ce fut fort sympathique, les gosiers s’humectèrent, les chansons retentirent, les rires fusèrent et les groupies des DO tinrent le haut du pavé, comme souvent.
Un beau moment pour tout le monde !


MENTIONS SPÉCIALES, ET PLUS OU MOINS LÉGALES

FÉLICITATIONS À TOUS LES JOUEURS :
Flavien, PFD, Renato, Baptiste, Yves, David, Marc, Alfredo, dit Stéfano, Alain G, Olivier, Thibaut, Bertrand le Large, Raoul, Lolo, Diego, Mick, Nico, Guillaume, Fred Sailor, Serge Douanier, Eric, François, Yannick, Bertrand le Grand, Alain F et MARCEL

BRAVO AUX SOUTIENS MORAUX ET LOGISTIQUES :
Bébert, Cyril, Fred Paredes, Pierre le rhabilleur et son strapping, et l’invité surprise DANIEL PÉPY !

MERCI À NOS GONZESSES, CELLES QU’ON EST AVEC, POUR LEUR SOUTIEN, MÊME DE LOIN

BRAVO À COACH RENATO, pour la qualité de son travail

BRAVO ET MERCI À NOS GENTILS ORGANISATEURS : Diego, Thibaut, Raoul, Eric et les autres