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C’était (presque) bien, à Lorette
Vendredi 8 novembre
vendredi 8 novembre 2024, par
Lorette, Rive-de-Gier, qu’importe ? Sachant que nous avions rendez-vous à Mayol, certains d’entre nous s’apprêtaient à partir pour la rade, où ils seraient donc restés.
D’autres ont cru qu’il s’agissait de Jacques Mayol, le plongeur qui, comme Rocco Siffredi, touche le fond. Vous savez, le type du Grand Bleu. En hommage au Grand Bleu, ils étaient donc venus avec non pas une, mais deux chaussures noires. Et toujours en hommage au Grand Bleu, on peut noter que certains d’entre nous ressemblaient à Barr (non pas Jean-Marc, mais plutôt Raymond), et d’autres à Reno (non pas Jean, mais plutôt Fernand).
Enfin bref, les DO pouvaient, une fois n’est pas coutume, présenter une belle phalange, malgré le forfait de dernière minute de Julien. Face à nous, les Gentlemen étaient orphelins de leur leader Fred Chabry, mais pouvaient compter sur une solide équipe, vêtue comme à l’habitude de jaune et noir. Thibaut trouvait qu’ils ressemblaient aux Dalton, les connaisseurs évoquaient plutôt le Stade Montois des frères Boniface (Guy et André, ainsi que le moins connu Queveutukla).
Le ciel était aussi clément que notre malheureux mais valeureux centre, le froid n’était que de deux ou trois béries, le maximum étant, comme on le sait, fixé à six. l’arbitrage était assuré par une sorte de tandem de type Kotlett-Laurel et Hardy, ce qui donna parfois de curieux résultats.
Dès le coup d’envoi, les nôtres montrèrent leur détermination en s’emparant de la béchigue, qui hélas fut promptement reperdue, la défense des jaune et noir ne s’en laissant pas conter. De part et d’autre, les intentions étaient belles, les mains sûres, les plaquages tranchants, bref, on assistait à du jeu de qualité ; chez les DO, Diégo paraissait de plus en plus à l’aise dans le rôle, nouveau pour lui, de chef d’orchestre, dans lequel il commence à se révéler aussi fort que Stanislas Lefort. En revanche, l’absence d’un ouvreur de métier était préjudiciable, obligeant les bleu et rose à remonter les ballons à la main, pour le plus grand plaisir des spectateurs. C’est d’ailleurs sur une superbe percée partie des 22 que notre Clément fut bien mal récompensé, puisqu’il y laissa un genou. La faculté, qui n’a plus toutes ses facultés, réserve son pronostic.
Au total, après un début de match très encourageant de la part des DO, l’animation fut plutôt le fait des jaune et noir, et nos gaillards pêchaient parfois dans la réorganisation défensive. Fin du premier tiers-temps, et
DO : 0 GENTLEMEN : 0
Renato, replacé à l’ouverture, nous gratifiait d’une belle percée dès le coup d’envoi ; la suite fut un peu moins convaincante, à base de combinaisons bizarroïdes, type fausse croisée sautée aux oignons. Cependant, sur une belle récupération, Diego, filou comme un neuf frais du jour, osait un petit par-dessus, contraignant l’arrière adverse à toucher en but : mêlée à 5,départ autoritaire de Vincent, pick-and-go et Grand Bert s’étend de tout son long dans l’en-but, poussé par notre douanier sans frontières.
La suite était tout aussi encourageante, avec un Pablo en fullback exemplaire, ici jouant les Gordon Banks, là nous gratifiant d’une magnifique percée, sur laquelle Mathieu nous fit espérer un nouvel essai. Un peu plus de difficulté toutefois au milieu de terrain, l’adversaire ne mordant pas aux feintes du droguiste de Renato, et Alain se voyant asséner un sévère carton, qui aurait peut-être mérité sanction.Sur ce, fin du deuxième tiers-temps et
DO : 1 GENTLEMEN : 0
Tout allait donc pour le mieux, mais l’espoir changea de camp, le combat changea d’âme (punaise, de plus en plus hugoliens, les DO !). Les adversaires disposaient en effet, au centre de leur ligne d’attaque, d’un ou deux gars pas manchots et costauds sur leurs appuis. Et donc mêlée aux 22, attaque en première main, deux plaquages style porte de saloon et adieu Berthe, caresses aux enfants.
La fin du match tourna nettement à l’avantage des jaune et noir. Le froid venant, les mains des DO devenaient aussi gourdes qu’une candidate à la télé-réalité et les Gentlemen établissaient leur campement dans nos 22, ce qui fait que, fatalement, au bout d’un énième temps fort, nos adversaires allaient aplatir en coin.
DO : 0 GENTLEMEN : 2
Donc, si je calcule bien, DO : 1 GENTLEMEN : 2
On a souvent essayé de nous vendre le concept de défaite encourageante, mais en l’eau cul rance, il semble adapté : un bon jeu de ligne, du moins pendant deux tiers-temps, une belle performance en touche, y compris en contre, bon, il y eut aussi quelques petites fautes de défense mais, comme disait Georges Marchais, le bilan fut positif, malgré la défaite, qui met donc fin à une belle série d’une victoire consécutive.
Pour le titre de aime-vit-pie, on hésitera entre Diego, étonnant d’aisance derrière la mêlée, Vincent auteur d’un match très convaincant, stimulé sans doute par la naissance de son petit Ethan, en l’honneur de qui nous consommâmes de bonnes quantités d’éthanol. Quant à notre Équatorien préféré, il mérite également de figurer au Pablo d’honneur.
L’après-match fut à la hauteur du reste, et dans ce pays qui, comme on le sait, a beaucoup souffert de la crue, c’était maintenant le moment de la cuite. Poulet basquaise, chansons (Grand Bert à la gratte), conneries, blagues Carambar et vivement la prochaine.
Présents sur le pré :
Julien, qui ne put dépasser l’échauffement, Clément, à qui le genou cause quelques soucis, Pierre, Flokader, Eric, Fred Sailor, Renato, Serge le gabelou, Nico, Mathieu, Baloo, François, Mictibo, Alain Grange, Alain Faut rire, Vincent, Diego, Steph, Yoan, Grand Bert, Pablo, Kaiser Guillaume II, Seb.
Au sifflet à roulette,
comme ci-dessus mentionné : Kotlett.
Au soutien logistique et autre :
Marlène, Eric Big Pharma, Thibaut, Thiéraoul, Baptiste, Olivier S, Alain Grospardessus, Bébert. En invité surprise : Julien Sigel (c’est donc qu’y fait froid).