Accueil > La vie chez les Oldies > Tournoi du Rugby Club de Roche la Molière

Oui, quelle barbe ! Pourquoi les Matrus (un peu aidés par le référé) ont-ils eu l’idée de venir troubler l’après-midi des DO, qui jusqu’alors, s’était révélée presque parfaite ?

Car c’est bien pour fêter la Sainte-Barbe, patronne des mineurs, mais aussi (le sachiez-tu ?) des pompiers, que nos amis rouchons nous avaient conviés à un tournoi triangulaire, en compagnie d’eux-mêmes, donc, et de la fringante équipe des pompiers de la Loire, ci-après dénommés “Les Matrus”.

Tout se passait donc au stade de Roche, que nous avions quitté sous le soleil de juin, et que nous retrouvions dans les frimas de décembre, fort d’une petite vingtaine de vaillants. Une vingtaine si frêle qu’elle atteignait tout juste dix-neuf. Et, qui plus est, en l’absence de coach Renato.

ACTE 1ER : DO-ROCHE

Il n’était que d’observer les deux équipes pour saisir tout de suite à quel genre d’opposition nous allions assister. En effet, les Rouchons, comme à l’ordinaire, disposaient d’un pack de fort tonnage, alors que nous autres rose et bleu étions plutôt du genre montés fins. Il allait donc falloir du combat sous peine de ne vivre, comme le célèbre soudard, que de rapines obscures. Heureusement que les mêlées étaient simulées, sans quoi nous aurions risqué de finir derrière les tribunes.

Enfin, il n’y a pas que la taille (et le poids) qui comptent, et nous allions vite en avoir la preuve.

En effet, la première action allait voir une belle avancée du pack, malheureusement terminée par une passe de maçon (pardon aux gars du bâtiment de notre équipe) qui se perdait dans les sables. Mais très vite, il apparaissait que nos gazelles avaient des fourmis dans les jambes, ou l’inverse, et après une belle redoublée Clément Yohan, Thib n’avait qu’à mettre les cannes, ce qu’il sait encore bien faire, et à plonger comme à la télé.

DO : 1 Roche : 0

On s’aperçut très vite que nos amis rouchons étaient retombés dans leurs habitudes, à savoir “on fait péter les gros au ras, et on voit ce que ça donne”, ce qu’on appelle aussi du jeu à une passe. Fort heureusement, ça se traduisait en deviloldien par ‘ils font péter les gros au ras, on s’applique en défense et on attend patiemment le moment fatidique où l’un d’eux tombe le ballon ou se met bêtement hors-jeu”. Et ceci a parfaitement fonctionné, avec même quelques “tourne-au-verre”.

On comprit aussi que lesdits gros se replaçaient au pas de la Manu, et que les défenseurs rouge et bleu avaient quelques absences. Notre Équatorien favori perçait et n’avait plus qu’à jouer un surnombre, ce qu’il ne fit pas, par gourmandise ou distraction, on ne sait. Subséquemment, il se fit coffrer assez sèchement, y laissa une côte et dut abandonner ses camarades. Pobrecito !

Après quoi, un ballon fut bien remonté plein champ par Guillaume et Clément, Thibaut laissa malencontreusement échapper le ballon, mais ça rebondit (l’action, et le ballon aussi, d’ailleurs) et Clément s’en fut entre les pagelles.

DO : 2 Roche : 0

Donc, beaucoup d’intentions, quelques scories évidemment, mais un jeu enthousiasmant.

Pour leur malheur, les Rouchons ne disposaient pas de sauteurs en touche, on eût dit les DO il y a 2 ou 3 ans. Donc les nôtres, principalement Vincent et François (Paul et les autres s’étaient fait excuser, mais nos deux sauteurs Sautet comme il se doit) faisaient une belle moisson, et sur une simple attaque en première main après mêlée, beau cad-deb de Yohan (connu aussi sous le nom de “tchik-tchak”) et ça fait dame.

DO : 3 Roche : 0

Après, ce fut la routine : valise plein champ d’Alain, qui donne à Clément qui finit encore une fois entre les perches.

DO : 4 Roche : 0

Belle valise de Clément et Dieg, plaquage modèle porte de saloon des Rouchons, et triplé de Clément.

DO : 5 Roche : 0

Intérieur de Clément pour Guillaume, et ça marque.

DO : 6 Roche : 0

Dieg ne laisse à personne le soin d’aplatir le septième.

DO : 7 ROCHE : 0, et on s’arrête là.

ENTRACTE : ROCHE - MATRUS (aka pompiers)

Houlàlà, changement de musique, les Pompons, au maillot modèle Celtic de Glasgow, alignaient une équipe de poids plume, dont certains sortaient à peine de l’âge nubile, et leur seul ancien (un gars de Feurs, si je ne m’abuse) avait encore pompier bon œil.

Ce qui explique que nos pauvres hôtes furent réduits à merci, et que dès qu’un de ces jeunots franchissait la ligne, ça finissait immanquablement en terre promise. Tout ça durant (ou Dupont, comme vous voudrez) une demi-heure. Au bout de 29 minutes et 30 secondes, nos amis rouchons en eurent marre d’aller chercher le ballon dans leur en-but et de le renvoyer aux vert et blanc qui s’empressaient d’aller l’aplatir au même endroit. Ils enclenchèrent donc une série de ballons portés avec les mammouths et finirent en but, et n’eurent donc pas à embrasser le cul de la patronne.

ROCHE : 1 MATRUS : un paillat.

ACTE 2 : DO - MATRUS

Vous l’aurez compris, on avait changé de paysage. Contre les soldats du feu, il ne s’agissait plus de balader des mammouths essoufflés et d’envoyer tranquillement du jeu, mais au contraire de garder un peu le ballon au chaud, d’envoyer péter nos fers de lance (Vincent, Flo, Sergedouanier et société) et d’être d’une vigilance exceptionnelle en défense, car un plaquage manqué risquait fort de se traduire par un voyage de ces gamins dans notre en-but. Bref, ces gars-là attaquaient sur une grande échelle, et si on pouvait donner un tuyau aux nôtres, c’était d’éviter le coup de pompe.

Heureusement, nos rose et bleu firent un match sérieux, surent s’adapter et varier le jeu, et la défense fut vigilante. Et un côté fermé bien négocié permit à Yohan, toujours aussi virevoltant, d’aller à dame.

DO : 1 Matrus : 0

S’en suivit un match toujours équilibré, très plaisant, avec de belles courses, peu de déchets, des défenses bien en place. Malheureusement, juste avant la sirène virtuelle, les Matrus négociaient bien un surnombre sur l’aile droite et égalisaient.

DO : 1 Matrus : 1

Après la pause, pas de changement notable. Des avants DO toujours conquérants, tentant d’user la défense adverse, et ça marchait, puisque Guillaume s’arrachait pour aller marquer.

DO : 2 Matrus : 1

On pouvait donc espérer conquérir de haute lutte la lampe de mineur, trophée récompensant le vainqueur du tournoi, et qui doit, paraît-il, être remis en jeu. Hélas, il n’en fut rien, car les matches commençaient à peser dans les guibolles de nos rose et bleu, et celles des vert et blanc, vu leur jeune âge, restaient alertes. Donc ces derniers allaient aplatir deux fois dans notre en-but, dont une fois après un contre de quelque 80 mètres. Il faut toutefois préciser que Fred Martin, qui était au sifflet, sembla fermer œil sur un ou deux en-avant des Matrus, dont un, possiblement volontaire, et qui aurait pu (dû ?) donner l’occasion au DO de jouer une pénaltouche et, pourquoi pas, d’aller marquer et d’inverser le score. Quelques déblayages des vert et blanc auraient pu aussi être plus sévèrement punis.

Enfin, toutes ces choses-là sont de peu d’importance, et les Matrus méritaient tout autant que nous la victoire.

DO : 2 MATRUS : 3 et rideau

Enfin non, pas tout à fait, puisque les trois équipes se mélangèrent pour un match de barbares plus ou moins riants, dont, avouons-le, les péripéties nous intéressaient moins que le contenu de notre verre.

Après quoi, la suite fut ma foi assez sage, avec remise du trophée, une ou deux goualantes, puis retour maison, les DO renonçant à la soirée prévue à l’Amicale Polonaise, on n’aura donc pas mis le feu après avoir affronté les pompiers.

Ont joué  : FloKader, Mictibo, Aurélien, Marco, Yoan, Serge le pas douanier, Vincent, François, Guillaume M, Clément, Alaingranj, Pablo, Thibaut, Stef, Yohan, Serge le douanier, Dieg, Romain HubertDerv.

Se les sont gelées au bord du terrain : EricBigPharma, AlainGrospardessus, Fred Sailor, presque pas abîmé, NicoPrez, Thiéraoul, et bien sûr l’indispensable Doc Rum et sa non moins indispensable potion magique, sans oublier la famille Romain, dont les enfants savent si bien glorifier les DO (voir voir ci-dessous). Et comme invité (pas vraiment) surprise l’ami Babal, qui, rappelons-le, a été DO quelque temps.