Tu m’offres une coupe, chéri ?

Enfin, un objet d’art. Heu...un objet [1]. Nommément, une coupe qui, vu sa configuration, ne permet même pas de boire. Mais, bon, le cœur y était.

Comme disait l’autre, les DO jouaient avec de nombreux absents. Et deux des nôtres ont dû regagner l’infirmerie à l’issue de cette journée, à savoir Mictibo et Eamonn. Ce fut surtout ennuyeux pour notre Paddy, car, si l’on sait que l’homme de l’Ulster a l’estomac solide, il ne digère pas très bien la luxation de l’épaule, et a dû nous quitter dans la voiture qui fait pinpon.

Ce nonobstant, nous démarrâmes avec une phalange de bonne facture, ayant intégré Clément, déjà présent en fin de saison dernière, et Yoann, autre bonne pioche.

ACTE I : DO-ROCHE

En hors d’œuvre, qui fut aussi un plat de résistance, furent proposés les organisateurs rouchons, coachés par l’inusable Pat Novak, et emmenés par le tout aussi inusable Greg Bouthéon. Ce fut d’abord un bel exercice de défense, les rouge et bleu s’employant à envoyer les gros, sans parvenir a prendre en défaut les ciel et rose qui surent patienter, avant, en deuxième mi-temps, de se sentir pousser des ailes, et de proposer quelques attaques assez fluides, et fort bien menées, échouant hélas par manque de pattes de derrière. Mais après avoir baladé la défense de Roche sur une ou deux largeurs et fait tâter la balle à tous les trois quarts, les DO surent enfin trouver la faille et notre Françoué alla en terre promise, ohé, ohé, ohé.
Malgré d’excellentes intentions de la part des DO, on en resta là, preuve que Roche l’avait molle, hier.
DO : 1 ROCHE : 0

ACTE II : DO-FEURS

Là non plus, pas de mystère, il s’agissait d’envoyer des gros péter au ras. Avec, en prime, un huit tout neuf (et neuf dur, qui plus est) qu’il fallait surveiller comme son porte-monnaie dans le métro. Ce qui fut plus ou moins bien fait, puisque une combinaison 8-9-10 somme toute assez basique se termina sous les poteaux de nos poteaux. Dommage, car l’animation était plutôt le fait des Devils, avec un Diego assez à l’aise dans le rôle inhabituel de demi de mêlée. Mais après les citrons, nous eûmes la surprise de voir GdBert percer comme Napoléon sous Bonaparte quand ce siècle avait deux ans (eh oui, on a des lettres aux DO) ; repris par la patrouille, il réussit toutefois à faire rebondir l’action et Captain François alla à dame en marchant d’un bon pas. Les DO avaient la mainmise sur le match, d’autant qu’après une touche près de la ligne adverse, Captain François profitait d’une maladresse forézienne pour toucher une nouvelle fois en but. Brefle, les DO se dirigeaient vers la victoire, mais décidèrent, afin de préserver le suspense, de laisser les Foréziens entrer comme dans du beurre fondu dans leur défense distraite, et obtenir enfin le match nul. Tant pis.
DO : 2 FEURS : 2

ACTE III : DO-RLH

Les DO se méfiaient à juste titre de leurs adversaires en rouge, plus jeunots et pourvus de pattes rapides, d’autant que le huit ci-dessus mentionné faisait double allégeance, et que nous le retrouvions donc face à nous. Il ne tarda pas à se défaire de plusieurs défenseurs, jusqu’à ce que notre Équatorien préféré, nostalgique des baleines de son pays, décide que c’est assez et le stoppe d’un caramel bien appliqué. Encouragé par cette ardeur, les autres défenseurs jouaient également à “Verdun, on ne passe pas”, de façon réjouissante. Non contents de ça, nos gaillards, à la suite d’une touche dans les 22 adverses, nous offraient un superbe ballon porté, puis écartaient, balle à Kotlett, puis Clément, qui d’une feinte du droguiste renvoyait les défenseurs à leurs chères études pour aller à dame.

La suite fut, comme disait Bérurier, à lavement. Pas de découragement devant la vilaine blessure de notre Irlandais, défense solide, encore une ou deux occasions laissées en route, et on se quittait là-dessus.
DO : 1 RLH : 0

POSTFACE

Nos amis de Roche savent recevoir, la récupération se fit donc à base de céréales et d’eau pure, le tout avec un soupçon de houblon. Le buffet était abondant, l’amitié et la convivialité au rendez-vous. Les DO se comportèrent, comme il est d’usage, en serviteurs d’Euterpe (allez regarder dans le Larousse) ; GdBert à la gratte, les autres au coryphée (allez regarder dans le Littré). Donc, trois mi-temps victorieuses, la saison est lancée sous les meilleurs auspices, comme on dit à Beaune (je l’ai déjà faite ?).

Finesse, puissance, et poésie.

Sur le pré : Mictibo, Eamonn (honneurs aux blessés), Captain François, Pat, Vincent, GdBert, Nico, Yoann, Pierre, Serge, Diego, Kotlett, Mathieu, Stef, Fred Sailor, Pablo, Alain.

Au support logistique, aux encouragements de la voix et du geste : Thiéraoul, Thib, Eric Doyen, Hubert, Marco, Fabien, Carole et Marilou, Pat Lachaume, Alain Grospardessus.