Accueil > La vie chez les Oldies > Une ouverture en fanfare
Les ouvertures ont ceci de bon qu’elles sont souvent prometteuses, depuis l’ouverture que trouve parfois le demi du même nom, jusqu’aux ouvertures du Barbier ou des Noces, en passant par la fameuse ouverture de Braguette de Ludwig Van Bitauvent. Mais l’ouverture de saison que nous ont proposé nos soldats rose et bleu fut particulièrement satisfaisante, remontante, coruscante. Tous les ingrédients y étaient : de l’envie, du combat, de la défense, des pattes (et pas des Panzani, je vous prie de le croire), de la cohésion, de la solidarité. n’en jetez plus, la cour est pleine !
Cela dit, il faut remarquer que nos adversaires Rouchons proposèrent une opposition de qualité, tant il est vrai qu’il faut être deux pour bien jouer. De même, il faut être peu pour bien dîner. D’ailleurs, les Rouchons recevaient, comme d’habitude, le renfort de quelques “aliens”, certains venus de Roche-En-Régnier, vous savez, le pays ousqu’y a une tour célèbre, et où on bourre bobonne et la cheminée.
Enfin, last but not least, le match fut dirigé de main de maître par Max, qui n’avait rien à faire ailleurs (les cinéphiles comprendront), et qui orchestra les débats à la satisfaction générale, que dis-je, maréchale !
1ER TIERS-TEMPS
Nous avions le plaisir de découvrir des tas de nouvelles têtes, compliquant le travail du gros n***eur des Devils, mais apportant énormément de punch et d’enthousiasme.
Pas de round d’observation, pas de maladresses, de doigts gourds, de passes à l’arbitre de touche (d’ailleurs absent) ; on entrait tout de suite dans le vif du sujet, avec des actions de qualité. On s’aperçut surtout qu’à la moindre défaillance, le copain était là pour rattraper le coup et faire rebondir l’action. En face, eh bien les rouge et bleu ne restaient pas inactifs non plus. Si notre dernière rencontre les avaient vus pratiquer un jeu quelque peu restrictif, ça n’était plus le cas, et eux non plus n’hésitaient pas à la jouer “la balle à l’aile, la vie est belle”. Ils disposaient certes d’un pack de fort tonnage, et, comme précédemment, d’un demi de mêlée intenable, aux appuis d’enfer, nonobstant sa casquette en peau de fesse.
Sam, comme à son habitude, mettait de l’avancée, les DO s’installaient donc solidement dans les 22 adverses, en partie grâce au jeu au pied à longue portée de Guillaume. Alain se révélait très convaincant au poste de demi de mêlée, et ce qui devait arriver arrivait : Fred Sailor nous livre une accélération dont il a le secret (mais comment fait-il ?), ballon bien libéré, on écarte prestement, Thibaut a l’intelligence de jouer habilement en pivot et Kevin, notre nouvel ailier, plonge en coin.
Vive réaction de nos adversaires, qui toutefois ne parviennent pas à se créer de véritable occasion.
DO : 1 ROCHE : 0
2ÈME TIERS-TEMPS
Les bleu et rouge nous font vite comprendre qu’ils ne sont pas venus pour beurrer les sandwiches. Ils s’installent résolument dans nos 22, tentent d’alterner jeu au près et jeu au large. Les DO sont d’une vigilance qui confine à l’héroïsme, sous l’œil de Ref Max, qui les pénalise plusieurs fois, mais les Rougébleu finissent par conserver une balle à terre, et Guillaume, d’un coup de pied de mammouth cher à Roger Couderc (seuls les plus vieux comprendront) parvient à nous dégager, après des minutes qui parurent des siècles. Les nôtres reprenaient donc les commandes du jeu, et après quelques changements de sens, le décalage était fait au centre de l’attaque, et Pablo, d’une course ondoyante, s’en allait en terre promise. Il avançait si vite qu’on pouvait parler de Pablo d’avancement (celle-là, je ne l’avais pas encore faite). Après quoi, toujours dans l’avancée, grâce à nos fers de lance habituels, les DO recommençaient à pilonner la défense adverse, et à la suite d’un ballon perdu par les adversaires, un de nos jeunes talents, prénommé Aurélien, et lui aussi originaire d’Amérique du Sud, transperçait la défense adverse, tel un Maori. Les joueurs de Roche ont même dû s’écrier : “Ciel, mon Maori !”
Sur ce, repos.
DO (section sudaméricaine) : 2 ROCHE : 0
3ÈME TIERS-TEMPS
Les Rouchons, bien que touchés au cœur, avaient encore de la ressource. Encore une fois, grâce à un jeu simplifié, ils parvinrent à s’installer chez nous. Et leur demi de mêlée, véritable poison, s’échappa dans un petit fermé au nez et à la barbe de notre défense. Celui-là, il a des pattes et de la vista !
Mais cela n’eut pas de conséquences dramatiques, puisque les Devils reprirent sans s’affoler le fil du jeu. FredSailor nous causa une déception en ne marquant pas un essai de 80 mètres, mais nous permit de nous réinstaller dans la bonne moitié de terrain. Encore une belle attaque placée et FloKader dans le rôle du dernier passeur pour envoyer Guillaume à l’essai.
Et, pour que tout se termine comme cela avait commencé : en fanfare, Thibaut profita de la fatigue bien compréhensible de la défense rouchonne pour ajouter une unité à notre compte.
Ce qui clôtura les débats.
DO : 2 ROCHE : 1
DONC, APRÈS DE SAVANTS CALCULS, ON ARRIVE À LA CONCLUSION SUIVANTE : DO 5 ROCHE 1
L’après-match se déroula dans le décor minimaliste d’un appentis, pas sorcier, de l’Étivallière.
Mais qu’importe, puisque la chaleur était dans les cœurs, le sourire sur les lèvres, et les boissons fermentées à profusion. Les gens de Roche participèrent bien à la fête, le triptyque saucisse-patates-sarasson fut accommodé par HubDerv au piano. Fabien, Baptiste, Thiéraoul s’occupèrent du reste et tout finit fort bien.
SUR LE TERRAIN (si l’on se fie à la feuille de match : FloKader, Mictibo, Yann, Mike F, Aurélien, GdBert, Sam, Pat, Marco, NicoPrez, François, SergeDouanier, Vince, Olivier S, Pablo, Kevin, Yoann, Seb, David, Guillaume Ier, Dieg, Alain G, Steph, , FredSailor, Thib. Pardon si j’en oublie.
Le tout sous les ordres de CoachRenato !
AUX ALENTOURS : plein de gens, trop nombreux pour être tous cités (quand vous lisez un compte-rendu de match dans le journal, on ne donne pas forcément le nom de tous les spectateurs).
Et ces gens étaient fins connaisseurs, puisque des applaudissements nourris accompagnèrent les joueurs à leur sortie, ce qui n’est certes pas habituel.