Tournoi Quinquas 2011

Vincent l’avait dit avant de partir : « je le sens bien ce week-end… »
C’est vrai que, samedi matin, partis de St E à 5 joueurs (Bob, Dom, Eric, Vincent et Alain), accompagnés de Christiane, la Présidente, le temps était très beau, ce qui était déjà exceptionnel.
A notre arrivée sur place, vers midi, le lieu de rendez-vous n’incitait pas à nous faire changer d’avis.
Le Domaine des Béates , à Lambesc, nous a reçu avec simplicité, mais nul n’était besoin d’en rajouter : une immense terrasse carrée, garnie de tables, au soleil, surplombant les vignes, un « petit » blanc bien sympathique (on en a ramené), un peu de temps devant nous, celui, en fait, de faire connaissance avec certains des quelques 80 « vieux » rugbymen présents… et de rencontrer quelques expatriés de notre chère région, dont le patron du Domaine, himself, natif de Firminy !

Un repas en suivant (on était passé au rouge, là) à base de viande, cuisinée à la plancha, un peu de légume (toujours à la plancha, mais on avait beaucoup moins faim...) : la bonne humeur régnait,… et c’était déjà 16h00…

On a migré alors, vers Aix : début du tournoi vers 17h00.
4 équipes, dont 3 déjà quasiment constituées (Aix, Tautavel et Isle sur Sorgues).
Nous étions la 4e équipe, le Reste du Monde, selon l’expression consacrée (joueurs de Grasse, Digne, Nice, … plus 5 DO et Maurice Vauthier , le Président de notre comité).
Jouait aussi avec nous, le Président de PACA, François Mairé, qui avait, pour l’occasion, ressorti les (très) vieux maillots de PACA rayés jaune et noir (à la montoise, pour les connaisseurs).
Point positif : ce n’étaient pas des maillots « moule-burne », comme on en voit aujourd’hui. Inconvénient majeur : une odeur rance et tenace qui nous a accompagnée tout le Tournoi.
A la fin, on a proposé à François de les ramener chez nous, pour les laver, mais il a refusé…

4 équipes, donc, 3 matches de 2X10min (dont le dernier sur terrain synthétique)
Le jeu était très alerte, mais cela restait disputé : nous avons perdu les 2 premiers matchs d’1 essai et gagné le 3e d’autant (2-3,1-2,2-1), ce qui reste une bonne performance, vu notre manque d’habitude à jouer ensemble et notre échauffement sommaire.

Fait du 1er match :
Dom s’est blessé 2 fois.
D’abord, blessure au cuir chevelu en 1ere mi-temps, cautérisée avec 1 kg de vaseline.
Puis, sur la dernière action du match, après un mouvement splendide, il est mis en débordement, avale les 20 derniers mètres …et vomit le ballon (qu’il tenait d’une seule main), puis s’écroule avant d’avoir franchi la ligne. Alors que l’arbitre siffle la fin et que le surnom, de Sireli Bobo commence à alimenter nos quolibets, on s’aperçoit qu’il s’est claqué à la cuisse… fin du Tournoi pour lui.

Faits du 2e match :
j’apprends à mes dépens une nouvelle règle : 3 en-avant consécutifs du même joueur = pénalité ! En fait l’arbitre s’est trompé (et s’en est excusé platement), mais, malheureusement, nous prenons l’essai qui fait la différence sur la pénalité qui suit.
Encore plus énorme : alors qu’on essaie de revenir, et après plusieurs mouvements d’envergure, un maul en notre faveur se forme en bord de touche, mais, avec peu de joueurs, et, surtout, très loin des ¾. Le demi de mêlée hérite d’une balle sous-pression, il a dû voir (malheureusement) quelques vidéos des DO ; aussi, il n’hésite pas à tenter le geste de son maître, le vénéré CaptainScrumHHalf : la passe renversée. Eric, talonneur ce match-là, accourrait, lui, du diable-vauvert pour étayer ce maul en souffrance : il était à 3 mètres de celui-ci quand la passe, forcément puissante, l’a quasiment décapité… Une fois remis sur pied, ce fut, là aussi, un moment de franche rigolade. « Heureusement qu’il avait son nez, sinon il le prenait en pleine gueule », j’en passe et des meilleures…

Faits du 3e match :
D’abord, la magnifique percée sur 50 mètres d’Eric (qui donc allait mieux...), offrant l’essai à François, le Président de PACA : il y en a qui savent se placer…
A noter, aussi : le face-à-face remarqué entre Maurice Vauthier, actuel Pdt de notre comité et son prédécesseur, JP Boreil, actuel Président de Tautavel.
Moins rigolo : arrêt du match sur le KO impressionnant d’un joueur de notre équipe : il a réussi à se relever au bout d’un moment, sans être soutenu, mais par contre, il ne se souvenait plus de rien….Il est réapparu à la fin du repas, requinqué.

Photos, vestiaires, douches,...
... Club-house.
Dom est retourné au vestiaire après la 1ere tournée, pour se faire poser un point au cuir chevelu.
Sa chemise blanche s’en souviendra…

Nous avons fait, comme il se doit, la fermeture de l’établissement, et avons, ensuite, foncé vers le lieu du rendez-vous suivant pour le repas (un vrai rallye) : un restaurant en plein centre d’Aix, l’Entracte, exclusivement réservé pour la troupe des vétérans.
Buffet dinatoire très classe, cohue de bon aloi, de bons moments, notamment avec nos amis de Grasse (dont le coupeur de tête et le « Guépard Grassois »).
Un seul regret : ça chantait moyen et Dom, paradoxalement dans une forme éblouissante (ces médecins de proD2 ont plus d’un tour dans leur sac…), a même entonné quelques couplets de l’« Hymne du Pilat » (à défaut de la ballade de Roche en Regnié…).

A minuit, le restau commençait à se vider et on n’avait pas bu de Guinness de la journée : ça nous manquait.
On s’est lancé dans les rues piétonnes, à 2 pas de là : ce fut un choc… Beaucoup de monde, beaucoup de jeunesse, surtout, notamment celle qui est blonde avec des jupes très courtes et des bottines noires. ..
On a quand même réussi à se concentrer pour trouver un pub (O’ Sullivan), et d’ailleurs la population (et les serveuses !) était la même.
Mais, tout au fond, les joueurs de St Girons et quelques Perpignanais avaient eu la même idée. On a passé un bon moment dans cet endroit bien sympathique, l’ambiance étant assurée par un Dom des grands jours. Il a même géré (au sens plein du terme) pendant un bon moment, la file d’attente qui se formait devant la porte des WC de l’établissement. Certains n’ont jamais eu l’autorisation d’y rentrer…
Après avoir transformé le fond du pub en dance-floor, il a finalement fallu quitter nos nouveaux amis.

D’autant que le lendemain, nous nous étions engagés avec quelques autres (les Grassois, notamment) à faire une petite marche au Mont Ste Victoire.
Après de légers problèmes de GPS, nous avons trouvé le lieu du rendez-vous. Il faisait encore un très beau temps, la marche était agréable, la vingtaine de présents a pu profiter du paysage. On s’est retrouvés au refuge pour pique-niquer, dire encore quelques bêtises, reparler de Sireli Bobo, du coupeur de tête et de la dame-pipi du pub.

Vers 15h00, nous avons repris la route du Forez.
Hormis les chauffeurs (bravo à eux !), tout le monde somnolait.
Bref, c’était bien sympa mais un peu fatigant : ceux qui voudront nous accompagner la prochaine fois, ont intérêt à travailler leur condition physique…