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26 au 28 Mars 2010

Voyage à Trévise 2010

lundi 29 mars 2010, par Alain, Domi D

Nous sommes bien revenus, fourbus mais heureux, de notre périple Italien. Nous nous sommes souvent levés tôt durant ces 3 jours, effort d’autant plus notable que le coucher fut trés souvent tardif.
Il faut croire que ces vétérans ont encore de la ressource...

Comment rendre compte d’un voyage aussi riche, avec ses grands moments, mais aussi, avec les petits, tout aussi révélateurs de la vie des DO ?
On va essayer de faire simple et chronologique

Vendredi 26 mars

> 4h00 - Rendez-vous sur le Parking Géant Monthieu
Exceptionnellement, tout le monde était à l’heure, ce qui nous a permis de charger rapidement et de partir vers 4h30. Tranquille au début, cela a commencé à s’animer vers 7h00, Jacques ayant incidemment retrouvé son fauteuil Laurent Pardo, à l’arrière du car.
> 8h00 - Passage de la frontière, et arrêt à la première station, comme prévu, pour un p’tit déj, à priori, sucré (jus d’orange, brioches et confitures).
Etait-ce le mauvais temps (ciel bas, petite pluie, petit vent mauvais...) ? Bob a sorti les bouteilles de Viognier, Vincent le pâté, et on a commencé à entamer le repas de midi... C’était bien parti...
La confirmation n’a pas tardé...
> 11h00 - L’heure de l’apéro

de belles tranches...

Alors que le car roulait toujours : bouteilles d’eau (préalablement remplies de glace, SVP !) et colorées de Ricard (remplissage artisanal et minutieux) avec comme amuse-bouche ... un jambon à l’os venu tout droit de Hte-Loire et tranché en direct par Maitre Michel (celui de la Roche-en Régnier...) : du grand art...

> 13h00 - On s’est tout de même arrêté pour la pause réglementaire du car ... et du casse croute, où on a sorti le rôti.
Là, nous avons pu nous étendre à notre aise, le temps se faisant plus clément.
Premier d’une longue liste de blessés (légers) : Michel-de-la-Roche, l’as du couteau de boucher, se blessant en coupant du pain avec un opinel. L’occasion pour Corinne de confectionner une première poupée... sous les quolibets des spectateurs.

Le voyage s’est poursuivi, chacun vaquant à ses occupations. A l’avant, dodo. A l’arrière, discussions, chahut et … petite prune. Plusieurs bouteilles circulaient, l’une d’elle datant même de l’AG 2008… mais si l’alcool est resté, l’arôme, lui est parti. Cyr gagne la garde de Gregory (oui, encore !) pour coupe de cheveux non réglementaire.

>17h00 - Arrivée avec un peu de retard sur l’horaire (trafic important aux alentour des grandes villes et un peu de mal à se diriger) à Trévise. Impression très favorable, ville provinciale, chic et tranquille.
Autre remarque : beaucoup de parc à vélos, et donc, beaucoup de vélos. Cela signifie un centre préservé et impossibilité au car d’y rentrer … c’est sympa pour l’ambiance mais gênant sur le coup, puisque nous sommes logés au Centro della familla (un ancien monastère rénové) en plein centre (à coté de la cathédrale).
Perception du paquetage et la longue procession des DO dû marcher un ou deux kilomètres pour prendre possession de ses quartiers, poser ses valises … et repartir direction Venise à 30 kms de là.

Nous y sommes arrivés alors que la nuit tombait (ancienne heure).
Prendre les billets pour le Vaporetto fut un drôle de sketch : malgré l’Italien parfait de Jicé, la guichetière nous a fourni 1 billet pour 33 passagers à l’aller et … 33 billets individuels pour le retour… Mystère…

Venise by night-Palais des doges

Malgré la légère brume et un petit vent, le trajet en Vaporetto et la promenade dans la ville fut un grand plaisir. Jicé avait réservé dans un 4 étoile « La caravelle », endroit très classe avec beaucoup de cachet, qui, par ailleurs, faisait aussi hôtel. Nos tables étaient dans une salle à l’écart et nous avons pu profiter tranquillement de notre excellent repas à base de poisson. (Menu sportif ?)

Vers 23h00, nous avons pris du souci, comme on dit chez nous. Nous avons un peu flâné pour reprendre le Vaporetto, car le ciel était plus clair et nous a permis de mieux voir la beauté de cette ville. Le voyage retour en bateau, avec les façades illuminées fut réellement magnifique.

Retour à l’hôtel et dodo pas avant 1h00. Les chambres allaient d’individuelle (peu) à 4 personnes avec toutes les combinaisons de lits simples ou doubles : constitution des chambres variables par affinité, comme souvent, avec une attention particulière aux ronfleurs brevetés.

Samedi 27 mars

Entre 8 et 9h00, lever et déjeuner dans la grande salle du centre, puisque nous avons rendez- vous ce matin pour le MATCH.
Auparavant, nous avons réglé notre séjour, puisque la réception est fermée le dimanche. Surprise : le seul moyen de paiement autorisé, ce sont les espèces. Direction le distributeur CB le plus proche pour retirer … 1500 euros !
Nos 6 femmes nous quittent : elles ont décidé d’aller revoir Venise de jour et en train. C’est un bon plan, dans la mesure où cela fait longtemps que nous voir jouer ne les surprends plus.

Nous reprenons le bus direction le Stade d’entrainement du Benetton Trévise, complexe sportif respectable avec, entre autre, 4 terrains de Rugby… et une boutique de produits dérivés du Benetton.
Nous sommes accueillis chaleureusement dés la descente du car et le soleil est de la partie.

Match accroché face à une équipe d’un très bon niveau. Nous perdons 3 à 1, mais sans jamais démériter. Je n’en dirais pas plus : je laisse la parole à Vern Deodatus

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Match international en terre Trévisane

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Un été de Rugby

Le temps était superbe, l’humeur aussi...Tout était réuni pour une belle fête du jeu de rugby.
Il n’y manquait qu’une opposition de qualité, et, nous fumes exaucés. Belle équipe, ces anciens de Trévise ; joueurs en diable, rapides, disponibles, ils mirent dès l’entame un rythme difficile à suivre pour nos vieilles pattes. Ballons écartés, regroupements rapides et jeu au large obligèrent notre défense à faire feu de tout bois. On y voyait que du bleu Azur.
Le premier essai fut l’œuvre de l’excellent n°9 Trévisan qui après mêlée redoubla son ouvreur pour aller à dame.
Toujours à la baguette lors du deuxième essai, le demi de mêlée démarre derrière sa mêlée pour créer le regroupement, ballon éjecté pour un joueur lancé créant un maul, bien contenu par les DO. Le n°9 allonge sa passe pour une sautée, deux passes et l’ailier local déborde pour marquer.
Un tantinet sonnés, les Devils réagissent sur mauls ou coups de pieds alambiqués de Gilles, Hubert ou JC !

Deuxième 1/3 temps.
Dès l’engagement, la réception de Jacques, les charges de JC et Pat R nous permettent d’espérer une remise en question.
« Serge, mange le tout cru ! » conseille Coachubert Et ça marche ! Déjà deux balles sont reprises à l’adversaire dans les regroupements. Les DO peuvent enfin exploiter de bons ballons...Turn over, les Devils attaquent un petit peu sur le reculoir, mais, après trois temps de jeu, Fred le marin trouve la faille et, avec JC, crée un maul progressant sur 20 mètres...
Les Devils Oldies vont payer cette débauche d’énergie sur la mêlée suivante ; Combinaison « 97 » et l’imposant deuxième ligne Trévisan s’échappe jusqu’à la ligne d’en but.
Pour contrer nos amis Italiens, toujours aussi joueurs, il faut revenir aux fondamentaux : Plus d’agressivité sur les placages à l’image d’Alain, empêcher les sorties de balles rapides, voire confisquer la balle...mais ce sera pour le 3eme 1/3 temps.

De meilleurs placages et des rucks plus disputés, (n’est-ce pas Antoine ?) vont changer la donne du match.
Un bel essai va récompenser les efforts des Devils. Mêlée Trévisane aux 50 mètres, démarrage coté fermé et regroupement. Turn over. Hubert ouvre pour Fred le marin qui allonge pour Jojo (ou son jumeau !). Accélération, prise d’intervalle et passage de bras pour Fred le petit qui accélère (et oui !). Menacé par l’adversaire il retrouve Jojo à l’intérieur, passe instantanée pour Éric au soutien qui croise avec Fred le marin pour l’essai. Six passes, 50 mètres parcourus, ça manque de vitesse peut être, mais c’est superbe et collectif, à l’image des vieux Démons.
Nos valeureux adversaires ne lâcheront rien, mais connaitront quelques soucis dans les regroupements, d’ou un certain agacement. L’acharnement de Gilles sur la chaussette du neuf adverse a de quoi déstabiliser.
Lors des dernières actions les anciens de Trévise essayeront de passer au centre, stoppés par une défense farouche qui déstabilisera l’adversaire calmé par l’arbitre et notre « bon père » Vincent Anecdotique ; le « chevelu Cyril » arrachera un dernier ballon pour une charge de l’ami Bob.

Mention du Coach Michel F pour le gros match des centres Alain et Fred
Personnellement j’y ajouterai le cousin Trévisan JC pour ses nombreuses charges.

En bref, bousculés par une équipe Trévisane très en jambes, les Devils ont su se retrouver en défense et au combat. Ne rien lâcher et faire face est surement le plus beau compliment que l’on pouvait faire à nos hôtes.
« Gracie Amici ! »

Vern Déodatus

les acteurs


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Une fois douché, bus à nouveau pour rejoindre le Stade du Benetton Trévise où doit avoir lieu un match de championnat cet après-midi. Le Président des anciens, ancien International Italien, par ailleurs, nous ouvre la route, tout en ayant pris en charge « piccolo » Hubert, lourde responsabilité …, il a du voir un vice de forme, car il nous l’a, malheureusement, rendu.
Dans le car, c’est l’effervescence : perception des tenues de sortie, remise de quelques récompenses, dont une statuette à Jicé ... et l’obligation du port du drapeau des DO pour Cyr (qui a oublié Gregory dans sa chambre) et Fabien (qui a dénigré le Président).
Michel de la Roche s’empare du micro pour chanter son air-fétiche...
A l’arrivée au Stade, nous avons franchi l’entrée sans encombre et nous avons été accueillis comme des rois au club-house du club, où un repas nous a été servi. Invités. La classe.

Echange entre capitaines.

Echanges de maillot entre les capitaines, cadeaux nombreux des Italiens (bouteilles de champ, plaquette du club, statuette, cravate pour Jicé,...)
Evidemment, nous avons poussé la chansonnette. Puis, investi le bar en attendant 15h00. Il fallait bien faire tourner la buvette et encourager le commerce local. C’est à ce moment que nous avons institué une caisse noire pour sponsoriser nos libations.

>15h00 - Match de championnat Italien entre Benetton Trévise (en tête du championnat) et Parme (3e). Parme fit illusion 20 min, le temps que Trévise fasse parler son expérience et son pragmatisme, et surtout, que son arrière Australien, Brendan Williams fasse étalage de toute sa classe. Crochets, vitesse, sens du jeu, en 3 interventions, autant d’essai et le match était plié à la mi-temps.

Après-match d’une douceur toute Italienne, au soleil, certains d’entre nous sont attablés à l’extérieur devant le club house. D’autres discutent avec nos adversaires du matin. Il y a une grande quiétude.
Les joueurs arrivent. Les internationaux Italiens du club, pour la plupart exemptés de ce match : Zanni (le numéro 8), Ghirardini (le talonneur-capitaine),… sont déjà là depuis un moment. Les tournées se succèdent (la constitution d’une cagnotte dédiée impose certaines obligations) et c’est à regret qu’il nous faut partir.

>19h00 – retour à l’hôtel. Les femmes arrivent quasiment en même temps. Les cartes bleues ont l’air d’avoir chauffé mais le principal, c’est que Martine a résisté à son envie d’acheter le lustre en cristal qu’elle avait aperçu la veille… de toute façon, il ne serait pas entré dans le car…
Jicé nous dégotte au débotté, sur les indications de Mikki, le correspondant de notre Jicé, une pizzeria pour 20h00. La longue flânerie qui nous y méne nous montre une très belle ville, vivante, mais paisible. On sent nettement l’influence méditerranéenne : en ce samedi soir, les Trévisans se sont mis sur leur 31 et investissent leur ville.
Nous rencontrons au hasard des rues quelques joueurs que nous avons affrontés, ce matin.
Le patron de la pizzeria nous a dévolu une salle en sous-sol : nous la remplissons à nous seuls… Il y a de nombreux maillots de rugby encadrés aux murs, moins que chez Alex, à Noé, quand même, mais cerise sur le gâteau, le seul maillot Français est celui du Stade Toulousain, l’occasion de quelques remarques acerbes des tenants de la geste Arverne.
La prise de la commande est un grand moment, heureusement Jicé, encore lui, s’improvise chef de rang (la serveuse lui en gardera une reconnaissance éternelle…).
C’est un joyeux bordel, bien dans nos habitudes : le douanier a invité 2 jeunes italiennes qui nous ont indiqué le chemin, à prendre l’apéro ; quelques adversaires passent nous voir, certains resteront, même, tout le repas avec nous, assis sur les marches de l’escalier. Mikki est là, bien sûr, ainsi que Roberto et la très plaisante Stéphanie.
Comme le bruit doit être assez important, quelques curieux laissent paraitre leurs têtes, de temps en temps, en haut de l’escalier.
Parce qu’on chante, bien sûr...

Un corps d’athléte...

Et, Michel de la Roche, parait, soudain, en haut des escaliers et descend les marches tel Apollon (en tout cas avec aussi peu de vêtements...). "Michel, Président" sur l’air des lampions, c’est bien mérité... mais la vérité oblige à dire que cet air, on l’a entendu à de multiples reprises, ce soir-là et que la Présidence des DO a, ainsi, changé, souvent, de main (de manière purement virtuelle) ... mais pas toujours dans des mains de confiance...
Nous retiendrons que le dernier plébiscite concerna Stéphanie, ce qui est un peu plus agréable à l’oeil, mais peu pratique à l’usage.
Le patron a ensuite, monnayé le digestif et quelques bouteilles de champagne contre le maillot de sortie de Serge. Il faudra repasser un de ces jours voir s’il l’a bien installé, comme promis, à coté du maillot du Stade Toulousain....

Aux alentours de minuit, à la sortie du resto, 2 groupes se constituent : ceux qui partent a droite : je ne sais pas où ils sont allés... puisque je suis parti à gauche, suivant Mikki et la belle Stéphanie, qui nous ont conduit dans un bar un peu branché. C’était bondé, mais la nuit était clémente et cela débordait largement sur la rue.
On s’est fait notre place au coin du bar et les tournées de "mojitos" ont commencé à tomber : la caisse noire continuait à prodiguer ses bons offices. Une barmaid avec des tatouages impressionnants sur ses bras nus s’occupait spécialement de nous.
Nos conversations tournaient principalement autour du même sujet : d’où sortaient toutes ces jolies filles qui se pressaient dans cet endroit, et plus, généralement, où se cachaient les autres, car nous n’avions aperçu durant ce séjour que des modéles haut-de-gamme. Le douanier lui ne parlait plus : il était sous le choc...
Comment ? Plus de "mojitos" ? "Cuba libre", alors !
Une partie du groupe est parti se coucher (toute notion d’heure était perdue). Nos guides italien (Mikki and co), aussi. Un petit groupe de 8 est resté.
Nous avons ainsi pu discuter avec Troncon, l’ancien demi de mêlée italien, venu boire quelques canons avec des amis... Eric a fait une petite sieste vite fait dans un coin... la routine, quoi.

4h00 du mat : fermeture de l’établissement.
Pas pressés, nous cheminons gaiement jusqu’au moment où...nous avons soudain vu un escargot bleu de taille respectable traverser la route et s’arrêter au milieu de la chaussée... Un peu plus loin, nous croisons une voiture de carabinieri....

les nuits bleues de trévise

Retour à l’hôtel, un peu de raffut, pour la forme, et dodo... et dire que cette nuit, il y a une heure de moins : le changement d’heure sévit également en Italie.

Dimanche 28 mars

7h30 - Lever (vous aurez noté la promptitude de notre sommeil...)
8h30 - Départ .
11h00 - Apéro roulant : uniquement pour finir le jambon...
13h00 - Repas : il en restait...
Quelques blessures à l’opinel , encore : 4 au total, sur le WE. On va avoir des soucis avec l’inspection du travail...
Episode dit "de la guerre des Miss", voir pour cela l’écho de notre envoyé Spécial Pochtrondatus
Quand on reprend la route, c’est tout de même beaucoup plus calme : les dormeurs sont majoritaires.
18h00 - Arrêt pipi, qui se transforme en arrêt buffet charcuterie fromage, histoire d’éponger l’excédent, mais, aussi pour répartir les victuailles qui ne manqueront pas de nous rester sur les bras... c’est un métier, organisateur de voyage aux DO !....
20h30 - Arrivée St Etienne et dissolution du groupe.

Ces voyages laissent toujours des traces sur ceux qui y participent.
Quand, après 3 jours passés ensemble, on se retrouve seul dans sa voiture ou même replongé dans son quotidien, le vague à l’âme nous envahit...
Aussi, le Vendredi suivant, après l’entrainement, Jicé avait réservé au Stromboli, histoire de se manger une bonne pizza... c’est moins cher qu’une psychothérapie...


Participants :
Joueurs : Jicé, Antoine, Jojo (en tout cas quelqu’un qui lui ressemblait), Freds (Small, Sailor and Tolosa), Serges (le douanier et l’archi), Nico, Jacques, Diego, Fabien, Hubert, Eric, Michel (de roche en régnié), Gilles, PatR, Patrice, Bob, Cyr, AlexisCarter, Vincent et Alain
Staff : MichelF et Domi.
Accompagnatrices : Christiane, Lydie, Martine, Corinne , Marie-Pierre et Nicolle.

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