Devil 0ldies 5 Verts Reluisants 3 : désordre organisé ou intelligence situationnelle ?

Donc, plantons le décor : temps froid juste ce qu’il faut, terrain gras, public aussi, arbitrage inquiétant durant le premier tiers-temps, admirable par la suite.

Revenons aux choses sérieuses ; le début de match fut assez poussif, on peut supposer que nos gars étaient déstabilisés par la bigarrure des tenues de nos adversaires, qui avaient convoqué des renforts, mais avaient négligé de leur fournir la tenue adéquate, comme Sheila. Toujours est-il que la continuité du jeu n’était pas assurée, et qu’on a très vite pu comprendre que la touche n’était pas toujours notre point fort. Nous ne pûmes récupérer qu’un ou deux ballons sur un malentendu, à savoir sur lancer adverse.

Bien. Les DO reprennent un peu leurs esprits. Stéphane, sur son aile, récupère une belle balle et part dans une course ondoyante, et c’est le même Stéphane qui est à l’origine du premier essai, en conservant bien la balle, Renato, salvateur, est au soutien, constate que le côté fermé est désert et s’en va à dame en marchant d’un bon pas.

DO 1-VR 0

C’est le même Renato, qui, quelques instants plus tard, s’intercale dans une attaque fort bien menée (la première de ce type) côté gauche pour aller en Terre Promise.

DO 2-VR 0

On commençait à envisager de passer une soirée confortable, avec des adversaires réduits à l’état de faire-valoir, mais que nenni ! Les verts se mirent à tenir la balle, à ne pas la rendre, à multiplier les temps de jeu à l’envi, à ne pas faire de fautes et à planter leur tente dans nos 22. Les Devils, quant à eux, furent réduits à défendre et à multiplier les fautes. J’usqu’à la 6ème consécutive, sanctionnée par un essai de pénalité qui vint récompenser l’opiniâtreté ternaysienne.
C’est malheureusement également à ce moment-là que Guillaume 1er dut quitter ses camarades, sur une entorse au genou dont nous espérons qu’elle sera sans gravité, et que, à l’inverse de saint Louis, elle ne concernera pas les croisés.

FIN DU 1ER TIERS-TEMPS : DO 2-VR 1

Il fallut donc se réorganiser en l’absence d’ouvreur titulaire, Renato, salvateur, occupant peu ou prou le poste. Les verts entamèrent le deuxième tiers-temps comme ils avaient terminé le premier, à savoir avec détermination. Pat du 43, faux altiligérien, car franc-comtois (enfin, surtout comtois, parce que franc.... je m’comprends), Pat, donc, nous fit une belle démonstration de reptation style crapahutage, mais avec le ballon, ce qui est interdit. On commençait à s’inquiéter quand Alain, parti de ses 22, déchira la défense comme il sait si bien le faire, s’offrit une séance de slalom spécial devant le dernier défenseur, et qui était là pour finir l’action, sinon Yves, qui va donc à son tour à dame.

DO 3 VR 1

Nullement découragés, nos adversaires repartirent alors de l’avant : avants costauds, demi de mêlée plus tout jeune, mais bon manieur de ballon : un ballon tombé vers nos 40 mètres et l’histoire se termine en but...

DO 3 VR 2

... puis, comme à la fin du premier tiers-temps, une série de temps de jeu dans nos 22 ont raison de notre défense et l’affaire se conclut dans notre en-but

FIN DU 2E TIERS-TEMPS DO 3 VR 3

Les jambes commençaient donc à se faire lourdes, les mains moins précises, les fautes plus nombreuses, les plaquages plus hauts, faute d’avoir la force de se courber ; néanmoins, nos bleus retrouvaient la marche avant, imposaient enfin quelques séquences au ras, et on s’approchait de la fin de la partie quand enfin ils se décidèrent à nous proposer une séquence comme à la télé : ballon porté d’école (le premier de la partie, si jeune Mabuse), on écarte, pour une série de pick and go sans perdre le ballon ni le faire tomber, le tout à quelques mètres de la ligne adverse, et enfin, quand la défense fut réduite à merci, jeu déployé sur la droite et Diego à la conclusion...

DO 4 VR 3

..... renvoi, Alain accélère, Thibaut n’est pas loin et Alain s’en va finir à dame, et on décide d’en rester là.

FIN FINALE : DO 5 VR 3

Vestiaire, eau de feu du medicine-man, douches, boissons houblonnées, agapes arrosées d’un Rouchon-Souchon pas piqué des hannetons (le Molina ayant le même fournisseur que le Tord-Boyaux cher à Pierre Perret), intronisation des novices, puissance, finesse, poésie et chansons jusque tard, adversaires appréciant l’esprit français, et pis voilà.