Tournoi Régional Pierrelatte

Au départ de St Etienne (6h00 au Quick !), on savait que se préparait une journée difficile : les prévisions de temps étaient très pessimistes.
Malgré cela, les 20 courageux qui s’étaient annoncés sont bien là
Et ils sont toujours tous là, aussi à Pierrelatte, à pied d’oeuvre, à 8h15. ..
Mais ils se trouvent bien seuls sur le parking devant le Stade du RC Tricastin. Même les organisateurs sont manquants. Il est vrai qu’ils ont dû changer de lieu pour la rencontre, suite aux intempéries et à une décision municipale. Avec tout ce que cela comporte en termes d’organisation.
Nous avons donc pu assister à leur mise en place, entremêlée avec l’arrivée des équipes : Annonay, Montélimar, Livron, Lyon (Saint Génis + Rillieux), Aix-Chambéry. Avec les locaux et nous, cela fait 7 équipes. Et que du beau monde.
Notre poule comporte 4 équipes, cela nous fait 3 matchs le matin : dans l’ordre, Annonay, Montélimar et Aix-Chambéry.

Le Tournoi commence, enfin, sur le coup des 10h30 (au lieu des 9h30 prévu).
Finalement, pas de pluie mais un fort vent, ce qui oblige les organisateurs à prévoir un changement de coté en plein milieu des 15 minutes de match.
Comme je l’ai dit, le niveau est relevé. Les équipes présentes sont très armées devant, avec des joueurs généralement chevronnés, puissants et durs à l’impact.

Malgré des matchs intéressants et accrochés, nous subissons 3 défaites au cours de la matinée.
Le scénario est toujours un peu le même : mis sous pression par la puissance adverse (et la réception du coup d’envoi), nous prenons la marée dans un premier temps. Malgré tout, nous restons toujours dans la partie, et, nous avons, même, une balle de match que nous ne concrétisons pas. La différence s’est faite là, justement, dans cette incapacité à marquer sur nos temps forts.
Elle se fait, aussi, sur un manque de concentration dans les moments importants : sur les fins de mi-temps, notamment. Ceci est accentué par le fait, nouveau pour nous, que la table de marque annonce la fin, mais qu’ensuite, l’arbitre prend sa décision à son bon vouloir… ce qui dure parfois longtemps et entretient une incertitude ; que nous avons peu gouté : la majorité des essais que nous avons encaissé l’ont été dans ces moments particuliers.

Illustration de mon propos : le 1er match contre Annonay. Pression forte des adversaires. Après une défense acharnée, nous craquons et encaissons un essai. Réaction de notre part et nous investissons leur camp. Eamonn perce et, à un mètre de la ligne passe la balle… que ne peut saisir ni Fred Marin, ni Fred Petit. En avant. Mais nous restons là. Mêlée à 5, puis, touche, toujours à 5 mètres de la ligne. La table de marque dit : « Mi-temps ». L’arbitre fait jouer la touche quand même. Serge saute ; à la retombée, il se tord de douleur. On est déstabilisé. Ca joue quand même …et sur une perte de balle, Annonay marque un essai de 100 mètres…
On a la possibilité d’égaliser, et, au bout du compte, on se fait contrer, et, on joue la 2e mi-temps avec un handicap de 2 essais.
Sans oublier que Serge s’est blessé au genou

A part ces revers sur le terrain, l’équipe est assez sereine, ne s’énerve pas. On sait pourtant que les matchs sont à notre portée, mais on voit aussi que le niveau général du Tournoi est relevé.
Les adversaires en dehors du pré sont sympas. Ils venaient d’ailleurs nous remercier chaudement après les matchs. Le syndrome « Good Game » dirait Hubert.

Nous avons eu le temps de boire quelques bières entre 2 parties et de faire quelques commentaires sur l’arbitrage, sujet sur lequel tout le monde se retrouve.
Finalement, avec le recul, je me dis que les équipes, malgré les quelques énervements habituels (et quelques mauvais gestes aussi d’une équipe dont je tairais le nom) ont été très patientes avec le referee.
Ce dernier devait être une espèce protégée : j’ose effectivement espérer que c’est un exemplaire unique. A la fois, vétilleux et laxiste, en tout cas, inconstant, et, peu sûr de lui, hautement influençable, il n’inspirait pas une grande confiance. Il valait mieux réclamer, ce que, vous nous connaissez, nous répugnons à faire.
Sinon, les rucks, surtout, dans les matchs d’anciens sont toujours une plaie ; personne ne joue avec les mêmes règles et nombreux sont ceux qui ont simplifié en s’arrêtant aux années 70. La mémoire, surement…
Il est vrai que, comme dans le cas des 5 mètres autour de la mêlée, il est difficile d’appliquer une nouvelle règle alors qu’on en a pratiquée une autre pendant 20 ans.

Le repas (excellent), enfin… après un léger apéro, bien sûr.
On va dire que ça s’est bien passé et, même, un peu éternisé : sortie de table : 4 h00… 16h00, quoi !

Il commence à pleuvoir (petite pluie fine). On apprend alors qu’il ne nous reste qu’un match : quel dommage !!!...
Match contre Livron. Score nul, mais équilibré et sympa. Les ennemis sont venus nous serrer la main et nous remercier de ce match « dans un très bon esprit, parce que les autres, là…. ».

Loin des ces guéguerres Drome-Ardèche et ces parfums de derby, nous sommes allés nous doucher, faire quelques bêtises. Eric a prêté son gel à un ami et Diego m’a semblé moins velu que d’habitude (surtout, là)

Petit apéro (c’est le premier) pour la démarrante.
Remise des trophées : Pierrelatte a gardé le bouclier qu’avait amené Aix.
Et on rentre à St Etienne sous la pluie.

La soirée a continué dans le centre-ville pour quelques volonteux : bières anglaises au Chien-qui-Fume et repas à la Friterie pour une brassée de souvenirs et une bonne soirée entre amis.

A noter que ces 8 là avaient tous l’habit de sortie. Mais, je ne sais pas si ça leur a porté bonheur pour le reste de la nuit.