Tournoi des Blacks Canuts 2008

D’entrée de jeu, nous sommes opposés à nos adversaires des « Copains d’abord » et nous avons en souvenir leur dernière visite à l’Etivalliére qui nous avait laissé un mauvais goût dans la bouche par le score et, plus encore, par l’esprit. Cela fut sans doute décisif dans notre journée, car, immédiatement, la concentration et l’application furent là, ce qui n’est pas, reconnaissons-le, notre marque de fabrique. C’est simple, nous n’avons jamais joué dans nos 22. A tout seigneur, tout honneur, notre pack, agressif, dans le bon sens du terme, impose sa présence à nos adversaires et met sa patte sur le match. Alimenté de la sorte, notre charnière (CoachHubert et JP de Filippis) peut lâcher la cavalerie. Derriére, notre revenant Fred Marin, a, de nouveau, des fourmis dans les jambes et nous montre la voie : à l’attaque ! Mais malgré de beaux mouvements, nous ne pouvons conclure. Au final, un nul, flatteur pour l’adversaire (et qui en fût d’ailleurs un peu vexé), entérine notre prestation.

Rassuré sur notre envie, nous avons alors fait connaissance avec les "Ceps Beaujolais" (Villefranche). Ce fut un match agréable, offensif des 2 cotés, mais que nous avons finalement perdu sur un des rares ballons cafouillés par nos demis. C’est dommage, mais une défaite 1-0 contre cet adversaire, qui, in fine, remportera le Tournoi, n’a rien d’infamant.

Ensuite, vers nous s’avancent nos vieilles connaissances des "Potes au Feu" (St Savin). Toujours vent dans le dos, le paquet est présent et les actions s’enchaînent. JPB est arrêté à un mètre de la ligne et on ne marque pas. Patience ! Jicé ramasse un ballon derrière un regroupement gagnant, fait 2 pas, donne (si, si !) et la ligne d’attaque se déploie, JPB s’enfonce entre les centres et donne au bout à Diégo qui aplatit : superbe.
Le temps de se remettre en place, un coup franc vite joué, la balle circule, Jicé perce en position d’arriere et marque. Rien à dire, sinon « « à la buvette ».

Seul souci, vu notre effectif : Pierre s’est explosé l’arcade, les secours ont pensé un temps qu’il devrait aller se faire recoudre, mais il préférera venir manger avec nous… A chacun ses priorités...

Après le repas, joyeux et animé par les « fanfarons » des Blacks Canuts, une première surprise, le soleil apparaît et ne nous quittera d ‘ailleurs plus. La deuxième, c’est que Pierre a remis l’maillot et les vieux crampons (comme dans la chanson...) mais, en plus, il a mis le casque.

Sous ces bons hospices, nous jouons contre les « Quinze sans Q » de Chambéry, match encore une fois, offensif, disputé, mais finalement, emporté par nos opposants (0-1) sur un exploit personnel de l’ouvreur adverse.

L’adversaire suivant, les « Gros moignons » d’Aiguebelle fait visiblement figure d’épouvantail : il a, jusque là, gagné tout ses matches. Donc, trop mal habitué, il accepte mal la contestation que nous lui opposons. La fin de match est sous haute tension et l’arbitre a quelquefois un peu de mal à empêcher des effusions trop passionnées. Le score reste vierge d’essais. Mais, nous avons des joies simples et cela nous suffit : ils savent maintenant que nous ne sommes pas des hommes faciles (ce que savait déjà notre Président...)

Pour nous changer les idées, nous affrontons ensuite des Suisses, les « Barons verts » d’Hermance, un match ouvert, où Diego marque 2 essais : le premier, splendide, sur un départ coté fermé, bonifié par de bons soutiens et des passes dans le bon temps et le second, juste avant la sonnerie.

Mais, à la fin de ce match, on était complètement cramés : plus de pétrole dans la machine, un inattendu soleil de plomb (début d’insolation ?), plus que 15 valides (et encore...).

Et il nous restait un match contre... nos hôtes : les Blacks Canuts. Et on n’a rien pu faire : on a pris 3 essais rapidement. Ensuite, on a raclé un vieux fonds d’orgueil qui se cachait dans un fond de la poche du short, pour distribuer quelques cartouches, mais on était tous à l’agonie.

Qu’importe. Ce ne doit pas être ce match qui doit rester. Mais, plutot, la belle journée que nous avons passée ensemble. Et surtout, le jeu produit, équilibré et ouvert, l’ambition, l’envie, la solidarité dans les moments chauds, et toutes ces sortes de choses ...

Bref, Samedi 30 Mai 2008, les Devil Oldies avaient une équipe de Rugby, une vraie.

Et, puis, on a revu Fred sur un terrain, et c’est un grand plaisir.