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Match vs Old Blag’s

Pas d’ bras, pas d’chocolat...

lundi 21 avril 2008, par Alain

Pour la 3e fois en 5 semaines, les DO remettaient leurs habits de lumière (l’habit ‘sortie, c‘est autre chose : c’est pour les connaisseurs…) et se produisaient sur le terrain d’honneur de l’Etivalliére

La répétition des matchs, la période des vacances ainsi que le temps menaçant n’avaient pas entamé nos ardeurs et nous étions encore 28 sur le pré. Par contre, les spectateurs étaient moins nombreux, quoique de qualité…

Nous avions donnés rendez-vous à nos plus vieux ennemis, les Old Blags, emmenés par Tiny, et c’étaient plutot leurs rangs qui avaient pâtis de ces circonstances. Ils étaient tout de même quinze, ce qui, on le verra, leur fut finalement suffisant.

Les DO attaquaient tambour battant les débats, s’appuyant sur un pack solide et une touche assez performante. Malheureusement, un nombre incalculable de ballons tombés, de décalages mal joués, un jeu de passes trop lent ou approximatif nous empêchaient de concrétiser et de faire fructifier nos efforts. Je ne parle même pas des passes faites à un adversaire qui accourait en repli alors qu’il avait été battu 30 mètres plus loin (ça rappelait à certains moments la défense argentine de la dernière WorldCup : la défense placée)…

Bref, nous montrions de très bonnes choses, mais il s’en trouvait toujours un parmi nous pour « bouffer le confit ». Ce manque de réalisme se trouvait mis en relief par nos hôtes qui, en une seule occasion, allèrent à dame : sur une mêlée aux 30 mètres, départ du huit, qui se frayait un passage et décalait son ailier. D’une simplicité biblique.

Encore une fois menés sur leur terrain, les DO réagissaient comme ils se le devaient, mais la justesse d’exécution restait au placard. CoachHubert tenta même sa désormais traditionnelle passe renversée, mais elle sema plus d’inquiétude chez les DO que chez les OB (Michel, vieux OB, m’a conseillé de faire la liaison)

Il était temps de changer, ce fut fait à la mi-temps. Le pack nouveau arriva et se montra immédiatement à son avantage. Quelques « tortues » auraient mérité un meilleur sort, mais, malheureusement, le réalisme n’avait pas changé de camp.

De plus, chose incompréhensible, malgré la domination de nos avants, le demi de mêlée était constamment mis sous pression par la 3e ligne : vitesse d’intervention ? Anticipation ?...

A ce moment du récit, la vérité nous oblige à dire que, par rapport au dernier match, nos siffleurs avaient échangés leurs rôles : en première mi-temps, Jicé fut aussi irréprochable qu’on peut l’être quand on est arbitre…, alors qu’ensuite, Olivier avait sûrement mangé un sanglier pas frais avant de venir.

Non content de nous laisser nous engluer autour des zones de combat, il ne vit pas (l’éclairage est limite, il est vrai...) un monstrueux en-avant volontaire adverse, tuant une de nos offensives et, qui plus est, finissant entre nos poteaux. Il aurait, peut-être, même, pu siffler une reprise de dribble !...

En tout état de cause, la cabane était tombée sur le chien, sur le cochon et même sur le champ de mais. Les DO étaient toujours debout et essayaient de sauver l’honneur, mais cela devenait plus désordonné et individuel
Le dernier essai en contre, lui aussi, en devint anecdotique.

Perdre un tel match 3 essais à 0, peut engendrer une certaine frustration (si, si,...).

Mais, si, d’une part, le score est une réalité, d’autre part, il ne doit pas occulter ce qui a été fait, le jeu produit, l’ambition de jouer à 15 tout le match.

Aprés, l’inefficacité générale, les imprécisions du jeu de ligne, les maladresses, c’est un autre débat. A ce propos, il me semble qu’en d’autres temps, nous avions offert à ces mêmes adversaires, un ballon avec des poignées ... il faudra qu’ils pensent à nous le rendre...

Aussi, nous avons décidé de passer à autre chose. Cela tombait bien, car nous avions prévu de nous réunir,ensuite, au Club Spirit, un nouvel endroit que l’on nous avait chaudement recommandé et où l’on nous a servi un espèce de breuvage moussu, avec des bulles, de couleur sombre et bien frais, ..finalement, pas mauvais ...j’ai oublié le nom, mais c’est quasiment bio : que des céréales et de l’eau pure.

Bref, il y avait aussi un (petit) buffet, nous nous sommes serrés dans l’arrière-salle de l’estaminet susdit (bêtement, il pleuvait dans l’arrière cour où nous aurions pu prendre nos aises) et ça s’est passé du mieux possible. En adversaires de longue date, comme tous les vieux couples, nous avons échangé des nouvelles des uns et des autres, absents ponctuels de cette partie, avec une pensée particulière pour Fred et Bubu. Finalement, on s’est donné, comme d’habitude, rendez-vous à une prochaine fois et ils s’en sont retournés chez eux.

Comme on avait moins de route à faire, on est resté, bien à l’abri dans le bar. Nanard Matrat, après avoir assisté patiemment à nos errements rugbystiques, (et avoir pu constater de visu qu’il avait encore le niveau pour jouer avec nous...) avait transformé tout un coin de comptoir en café-philo, où René Char a encore une fois eu droit de citer.
Sympa cet endroit, je pense qu’on reviendra...

NB : Hormis Nanard, Claude-Bertrand Lelouch était aussi venu nous voir et a filmé cette petite vidéo (du match, pas de la soirée...)


Voir en ligne : Compte-rendu du même match par les Old Blag’s.


Nos adversaires ont leur propre site (ce qui n’est pas pareil qu’être en site propre...).

Je ne saurais trop vous conseiller (euphémisme) de faire un tour à leur adresse (elle se trouve en haut de cette page) pour y lire leur compte-rendu du match, qui compléte assez bien celui que vous venez de lire...